C’EST UN FILM de samouraï (pour qu’on comprenne bien, on a abandonné le titre original, « Icheimi »). On s’attend donc à de l’action spectaculaire, avec combats dansants au sabre. Et d’ailleurs, il y en a. Mais il y a plus, dans ce remake d’un film de Masaki Kobayashi – ou plutôt dans cette nouvelle adaptation d’un roman de Yasuhiko Takibuchi. Il y a une tragédie humaine et une description de la souffrance qui est universelle.
Nous sommes au XVIIe siècle et les temps sont difficiles pour les samouraïs, et surtout les ronins, les samouraïs sans maître : ils ont du mal à louer leurs services car la paix règne entre les clans. Voulant mourir dignement, l’un d’entre eux, sans ressources, demande à accomplir un suicide rituel (seppuku) dans la résidence du clan Li. Pour le décourager, le chef du clan lui raconte l’histoire terrible d’un ronin, venu avec la même requête. Mais le samouraï sait la vérité de l’histoire, celle de pauvres abandonnés par les puissants et par le destin, celle d’un jeune homme qui ne peut sauver la femme qu’il aime.
Takashi Miike, cinéaste prolixe de 50 ans (il tourne parfois trois films dans l’année et a quelque 80 titres à son actif), n’est pas très connu en France. Dommage que son film sorte dans une période où la concurrence est nombreuse et attirante, car « Hara-Kiri » mérite d’être vu, pour le lyrisme de l’ensemble et la beauté de certaines scènes, dont les combats sous la neige.
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