Comédien, Xavier Legrand avait déjà longuement enquêté sur le sujet pour son premier court métrage, « Avant que de tout perdre », nommé aux oscars, primé dans plusieurs festivals et montré dans les écoles. Mais « Jusqu'à la garde », pour être très réaliste, n'a rien d'un documentaire, c'est un parfait suspense, qui manie avec subtilité la peur, celle des protagonistes et celle du spectateur.
Cela commence dans le bureau d'une juge des affaires familiales qui doit statuer sur la garde d'un garçon de 11 ans. La mère refuse qu'elle soit partagée, accusant le père de violences. Que peut faire l'enfant, pris en otage entre ses deux parents ? C'est tout l'enjeu du film, qui suit sans retours en arrière les tentatives des uns et des autres, du garçon surtout, pour éviter le drame.
L'un des nombreux mérites du réalisateur est de ne pas condamner son personnage principal, sans chercher à l'excuser. Denis Ménochet est parfait dans le rôle de cet homme malheureux qui vit le plus souvent dans le déni du mal qu'il peut faire. Non moins exemplaires, Léa Drucker et le jeune Thomas Gioria, qu'on a envie de protéger.
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D'autres drames de notre époque sont à l'affiche cette semaine. Le terrorisme. Dans « le 15h17 pour Paris », Clint Eastwood revient sur l'attentat manqué dans un Thalys en août 2015, lorsque trois touristes américains avaient désarmé un djihadiste, en faisant jouer leur propre rôle à ces trois héros – ainsi qu'à des personnels de santé et des pompiers du Pas-de-Calais. Dans « Stronger », de David Gordon Green, Jake Gyllenhaal incarne l'une des victimes de l'attentat du marathon de Boston, en avril 2013, qui perd ses deux jambes et lutte pendant de longs mois pour reprendre le contrôle de sa vie.
L'immigration. Dans le documentaire « Human Flow », l'artiste chinois Ai Weiwei a parcouru le monde, de Lesbos au mur entre les États-Unis et le Mexique en passant par le Pakistan, l'Irak, Gaza, le Kenya (23 pays au total) pour montrer au plus près les tragédies des migrants et leur vécu.
Tout autre chose. Érotisme avec « Cinquante Nuances plus claires ». Épouvante avec « le Labyrinthe, le remède mortel » (3e et dernier volet). Animation et rire avec « Cro Man », ou le football à l'âge de bronze par le créateur de Wallace et Gromit, Nick Park (studios britanniques Aardman).
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