UNE GRANDE famille d’industriels italiens. Une épouse qui joue son rôle d’hôtesse avec maîtrise mais est quasi invisible pour les autres et s’ennuie. La disparition du patriarche qui rebat les cartes, jetant les héritiers dans la bataille de la mondialisation. Un jeune cuisinier, inventif et enthousiaste... Les élans du cœur et du corps.
Les ingrédients du mélodrame, Luca Guadagnino les a puisés à de nombreuses sources, y compris littéraires (notamment « les Buddenbrook », de Thomas Mann) et autobiographiques, mais le moteur de ce beau film est sa rencontre, il y a une dizaine d’années avec Tilda Swinton. L’actrice britannique participait à « la Fabrique de l’amour », film expérimental du jeune cinéaste (il est né en 1971) composé de portraits intimes d’artistes. Outre ses nombreux rôles au théâtre et au cinéma (les films de Derek Jarman, « Orlando », « Michael Clayton », qui lui a valu l’oscar du meilleur second rôle, « le Monde de Narnia »...), elle est aussi productrice.
Tilda Swinton donne à son personnage une vérité complexe et les autres protagonistes ne sont pas à la traîne, loin de là (on citera entre autres Marisa Berenson, Alba Rohrwacher, Flavio Parenti). Mais c’est la mise en scène de Guadagnino qui emporte l’adhésion, faisant des décors, notamment de la grandiose demeure milanaise ou des paysages bucoliques de la région de San Remo, des éléments importants du récit, de même que la musique de John Adams. Mélodrame et cinéma font bon ménage, en voici une nouvelle preuve.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série