LE 12 MARS 2011 a été inauguré au Japon une nouvelle ligne TGV, qui traverse la grande île de Kyushu, laquelle possède le plus grand volcan actif du pays. Un événement si important que des producteurs ont souhaité mettre la ligne ferroviaire au centre d’un film. Le pire était à craindre. Heureusement, il s’agissait de faire une œuvre qui puisse toucher et émouvoir tout un chacun et c’est le réalisateur Hirokazu Kore-Eda qui a été choisi pour mener cette tâche à bien.
Kore-Eda, né en 1969, s’est déclaré passionné par les chemins de fer mais, surtout, après avoir – merveilleusement – mis en scène des enfants se débrouillant seul après le départ de leur mère dans « Nobody Knows », il avait envie d’aborder le monde de l’enfance d’une autre manière. D’où « I Wish », dont le titre original, « Kiseki », signifie « le miracle ».
Au départ, deux garçons séparés par le divorce de leurs parents, l’un vivant avec sa mère et ses grands-parents au sud de l’île, près de l’inquiétant volcan Sakurajima, l’autre resté avec son père au nord. Ce que souhaite le premier, plus que tout, c’est que la famille soit réunie. Ses copains ont aussi des vœux secrets. Alors le garçon et son frère organisent un voyage clandestin, sans le dire aux parents, avec des amis : les uns partant du sud, l’autre du nord, ils se rencontreront là où se croisent les TGV et où, dit-on, un miracle pourrait se produire.
Raconté ainsi, cela a l’air presque idiot. Filmé par Kore-Eda au plus près des visages et de l’énergie des enfants, il n’en est rien. De ce petit périple initiatique (pour le spectateur, 2 h 08), il ne résultera peut-être pas l’accomplissement des souhaits, mais une meilleure compréhension du monde, une ouverture vers le futur. « I Wish » est un film plein d’espoir, avec des enfants très bien dirigés, notamment les deux frères qui incarnent les protagonistes principaux.
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