COMME D’HABITUDE la réalité dépasse la fiction. Ainsi de l’histoire extraordinaire de deux Américains racontée par David Herlihy dans « le Cycliste perdu » (1). L’un, Frank Lenz, comptable de son métier et qui rêvait de faire le tour du monde, s’est élancé au printemps 1892 vers l’ouest, avec pour objectif de parcourir, en tant que correspondant du magazine « Outing », 32 000 kilomètres sur trois continents. Deux ans plus tard, après avoir survécu à d’innombrables péripéties, il arriva en Europe, avant de disparaître mystérieusement en Turquie orientale. Sa disparition obligea « Outing » à envoyer un autre cycliste, William Sachtleben, sur les traces de Lenz. On découvre, photos des héros et innombrables anecdotes à l’appui, le récit de cet incroyable tour du monde à bicyclette avant l’avènement des routes pavées et de l’automobile.
Colomb médiéval.
Inaugurant une collection de romans historiques consacré aux grands navigateurs et découvreurs, « Christophe Colomb. Le voyageur de l’infini » (2) tord le cou aux idées reçues faisant de lui un précurseur du monde moderne. Dans ce roman historique qui couvre les années de sa vie qui vont de sa naissance à la nuit du 13 octobre 1492 au large d’une île caraïbe, l’historien et romancier Patrick Girard le montre comme un homme du Moyen Âge, nourri de l’esprit de chevalerie et des croisades, imprégné de courants millénaristes chrétiens et juifs, pour lequel les terres qu’il découvre sont autant de routes vers la Jérusalem terrestre et céleste.
Sur les bords de la mer Noire.
Que se passe-t-il ici, entre Constanza et Odessa; Yalta et Sotchi, Batoumi et Istanbul, sur les ruines de l’histoire la plus ancienne et la plus récente ? Douze écrivains et un photographe originaires des pays qui jouxtent la mer Noire ou qui se sont promenés sur ses côtes, nous offrent leur voyage aux frontières d’empires disparus, dans des lieux d’exil et de refuge.
Illustrées de photos en noir et blanc, les chroniques d’« Odessa Transfer » (3) se situent entre reportage littéraire, autofiction, récit, poème ou prose hallucinée. La mer Noire, presque fermée, fonctionne comme une interface entre le réel et l’imaginaire.
(1) JC Lattès, 392 p., 21,50 euros.
(2) Éditions n°1, 381 p., 19,50 euros.
(3) Éditions Noir sur Blanc, 329 p., 23 euros.
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Spécial Vacances d’été
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