* Homme de cinéma et de littérature, Salvatore Maira ancre « les Dix mille mulets » en Sicile, son pays, en 1949. Un jeune éleveur de bétail s’est engagé à fournir ce cheptel à la Grèce pour solder la dette de guerre à l’Italie. Un marché mirifique qui oblige le malheureux Pepino à surmonter mille obstacles logistiques et à affronter sa famille, les puissances mafieuses, politiques et religieuses qui intriguent pour mettre la main sur le pays. Une épopée populaire tragicomique qui mêle faits historiques et intrigue romanesque (Rocher, 665 p., 24 €).
* Suite et fin. Suite pour l’écrivaine anglaise Victoria Hislop, qui, dix ans après, redonne vie aux personnages de son best-seller « l’Île des oubliés ». Dans « Cette nuit-là », après que la colonie de lépreux de l’île de Spinalonga a fermé ses portes en 1957, l’intrigue se déplace à Plaka, en Crète. Alors que le contexte historique était au cœur du premier tome, l’auteure développe ici une histoire familiale et dramatique autour d’un meurtre (Les Escales, 292 p., 20 €).
* Fin de la fresque romanesque des « Déracinés », de Catherine Bardon, l’histoire d’une famille juive bourgeoise autrichienne qui s’est exilée en 1930 et s’est installée en République dominicaine. Dans le tome 4, « Un invincible été », qui couvre la période 1980-2013, les pionniers de la colonie de Sosua vont disparaître, mais pas les questionnements identitaires pour les jeunes générations (Les Escales, 418p., 20,90 €).
* Katherine Scholes (« la Reine des pluies »), qui vit en Tasmanie, est née en Tanzanie, où se déroule la belle histoire du « Berceau du monde », dans les années 1970. Alors que Essie et son mari, archéologue, recherchent les traces d’une civilisation primaire sur les bords du lac Natron, le chef d’une tribu nomade confie à la jeune Anglaise un bébé pendant les trois mois de la saison sèche. Un fardeau, ou une bénédiction, pour elle, pour son couple, pour ses relations avec les autres Tanzaniens et ses compatriotes (Belfond, 503 p., 22 €).
* Auteure à succès aux Pays-Bas (« Bleu de Delft », « la Maîtresse du peintre »), Simone van der Vlugt fait le portrait d’une mère et de sa fille décidées à accomplir leurs rêves. « La Fabrique », qui mêle faits et personnages réels et imaginaires, commence à Amsterdam en 1892, lorsque l’une veut créer une fabrique de fromage moderne, actionnée à la vapeur, et se lie pour cela à un fermier de la région, et se poursuit à Anvers en 1914 quand l’autre, qui s’est enfuie en Belgique, doit composer avec la guerre (Philippe Rey, 424 p., 23 €).
* Il y a vingt ans la France reconnaissait le génocide arménien de 1915. Un anniversaire marqué par Ian Manook (de son vrai nom Patrick Manoukian), qui a délaissé ses polars (la trilogie de « thrillers mongols », dont « Yeruldelgger ») pour s’inspirer de l’enfance de sa grand-mère. Il raconte dans « l’Oiseau bleu d’Erzeroum » le parcours de deux sœurs sauvées grâce à un médecin qui les achète comme esclaves, qui grandiront dans le tumulte des guerres et des trahisons jusqu’à trouver un refuge, chacune à sa façon et chacune à un bout du monde (Albin Michel, 542 p., 21,90 €).
* Ondine Khayat est française et d’origine arménienne et libanaise, elle est psychothérapeute et auteure de sept romans. Elle aussi s’est inspirée de son histoire familiale, de l’odeur du jasmin et d’un carnet ancien pour évoquer, dans « le Parfum de l’exil », le génocide, la fuite et la renaissance de Beyrouth à Paris, les liens mères/filles et la transmission des traumatismes (Charleston, 440 p., 19 €).
* Après nous avoir fait partager le martyre des Indiens d’Amérique (« Ours »), Philippe Morvan nous entraîne, toujours au XIXe siècle, dans l’Afrique du Sud en proie à l’Apartheid. « Les Fils du ciel » raconte l’odyssée d’un métis qui a grandi entre deux mondes, auprès de ses demi-frères blancs et bercé par les légendes zouloues que lui racontent ses grands-parents maternels. Plus tard, ni l’amour ni l’Histoire, la guerre entre les Anglais et les Boers, ne lui feront de cadeau. Un récit riche en rebondissements (Calmann-Lévy, 481 p., 20,90 €).
* « L’Île interdite » est le 13e roman de la série « Sygma Force » de l’Américain James Rollins (alias James Clemens), un romancier de l’action et de la fantasy. On retrouve tout cela, plus un clin d'œil à son précédent métier de vétérinaire, dans ce roman qui débute au large des côtes du Brésil, où des scientifiques découvrent une terre où toute vie a été éradiquée par une espèce inconnue. Un feu d’artifice d’improbables aventures où il est question de sauver le monde et qui charrient autant d’anecdotes historiques et scientifiques que d’invraisemblances et d’exploits (Fleuve, 475 p., 22,90 €).
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