Je viens de lire avec grand intérêt l'article du Docteur Bernard Riou : «'Je ne prends plus de nouveaux patients !' Pourquoi ?» paru dans le Quotidien du médecin n° 9812 du 27 février 2020. Je suis également choqué par cette entorse au Serment d'Hippocrate, car, cette phrase, je l'ai entendue souvent : « Désolé(e), le Docteur ne prend pas » Ou plus directement : « je ne prends plus… ».
Médecin octogénaire retraité, mon carnet d'adresses a vieilli avec moi… et je suis sans médecin traitant : est-ce bien sage à mon âge ? D'autant, je crois, que demander à un médecin de devenir son médecin traitant ne s'accompagne pas, tout au moins je pense, de la menace : « je serai chez vous tous les jours, même si je n'en ai pas besoin »
Cela m'amène à penser que, dans les derniers articles que j'ai lus concernant l'amélioration des soins et du parcours de soins, je ne vois que des améliorations (nécessaires certes) concernant le médecin - le patient n'apparaissant pas, ou juste en filigrane -.
Le médecin référent a bien sûr tout changé : avant il y avait un médecin de famille traitant. Pour lui, un patient était une personne en souffrance donc à traiter et non pas simplement un nom à ajouter sur la liste plus ou moins longue de sa patientèle.
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