Dans un commentaire au sujet du nouveau concours de passage de première année de médecine en seconde année ou pas, un confrère nous affirme que : « La volonté politique est d'augmenter pour diminuer » (rappelant la fameuse réplique de Tancrède , « tout changer pour que rien ne change » dans : Le Guépard) et que : « On aboutira à la diminution de la médecine libérale. »
Il faut rappeler que les travailleurs indépendants exercent la médecine « à côté » [?] voire avec [?] des médecins salariés dans les hôpitaux publics, des établissements de santé à but non lucratif, des centres de santé pluridisciplinaires, etc. La volonté politico-économique n'est pas d'augmenter, quoique cela soit pour l'accès aux soins sinon la pénurie. Elle est plutôt de diminuer le nombre de praticiens quel que soit leur mode d'exercice et leur spécialisation, de diminuer le nombre de lits hospitaliers en même temps que la pandémie de Covid-19 où alors Pierre voyait « ses » lits de médecine transformés en lits de réanimation pour Paul, diminuer les subsides pour assurer un accès au soin ad hoc, etc.
Et voilà que ceux et celles de la génération Z arrivent sur le marché réclamant le beurre et l'argent du beurre, mais leur devise d'individualistes à l'insu de leur plein gré, n'est- elle pas : « Mon choix, mon droit » ? Nous sommes bel et bien dans la même galère et la conception de l'exercice de la médecine n'évolue-t-elle pas dans le sens voulu par « les décideurs » ? L'objectif ne serait-il pas une aide médicale gratuite pour « ceux qui ne sont rien dans les gares » ou ailleurs,[ la blue cross américaine] et un accès aux soins en « confiance », fonction de ses moyens et non plus de ses besoins ?
Comme par hasard, les soins dentaires sont moins remboursés par la Sécu de 70 à 60 % (ou de 60 à 50 % ?) et les assurances complémentaires dénommées par les politiques et les médias, « mutuelles », n'augmentent- elles pas leur tarifs 2024 ? Ne sont-elles pas devenues obligatoires pour les salariés pendant le quinquennat de Hollande ? Quid d'ici 2027 ?
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