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« Moi, le déconventionnement, c'est fait, non sans regret et culpabilité »

Publié le 10/02/2024

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Moi, le déconventionnement, c'est fait, non sans regret et culpabilité, un peu comme un divorce, mais au vu de toutes les dernières déclarations d'Attal ou de Macron sur la santé, mon choix est fait, surtout une fois en épuisement professionnel.
Je suis un libéral, je crois fondamentalement à la cotation à l'acte, véritable contrat avec le patient, et non un salarié dépendant d'objectifs de santé douteux ou du bien vouloir du payeur. L'art médical de la médecine générale est nié depuis plus de 20 ans au profit d'une médecine déshumanisée, quantitative et uniforme.
La réouverture du secteur 2 aurait au moins créé cette espace de liberté mais je n'y crois plus une seule seconde (et au mieux, j'imagine les bâtons dans les roues qu'ils y auraient mis). Cinq minutes n'est pas équivalent à quarante-cinq minutes, et aucune de leurs cotations incotables et abracadantesques ne répond à cela.
C'est nous prendre, nous et les patients, pour des cons. Quant aux cadeaux "Rosp", etc., ils sont infantilisants, honteux et nombre de patients en seraient outrés et j'ai d'ailleurs refusé cette Rosp. Je ne suis redevable à personne quoiqu'en pensent nos élites. Une simple menace de déconventionnement ne suffit pas. Le réveil de certains syndicats est bien tardif ! Il fallait le faire en nombre, quitte pour certains à se reconventionner en secteur 1 pour ceux qui sont satisfaits, ce que je peux comprendre parfaitement. Mes patients comprennent, même si cela peut être douloureux et j'ai enfin l'impression d'être un bac +9 avec 4 DIU. Quant à mes tarifs, je m'adapte et suis en dessous du vétérinaire ou d'un forfait coupe femme.

CHRISTOPHE M_1

Message posté le 7 février. Voir tous les commentaires sur le sujet : « Convention : les syndicats combatifs à la veille d’une séance cruciale avec la Cnam »