En lecteurs bien avisés du Prince de Machiavel, les gouvernements tâcheront de centrer leurs compatriotes sur le milieu d’une courbe de Gauss, étant entendu que les extrémités de la dite courbe présentent des résistances à la réalisation de leurs objectifs.
Les professions médicales sont l’archétype de cette dispersion aux extrêmes.
Afin de lutter contre cette dispersion les régimes totalitaires ont de nombreuses armes comme l’extermination, les suppressions de droits, la pression sur les proches, etc. Les démocraties ont des moyens plus subtils mais tout aussi efficaces pour contenir la foule : numerus clausus, manque d’attractivité d’une profession par l’injonction de s’installer dans les « déserts » médicaux, honoraires contenus, manque de reconnaissance de la profession par délégation de tâches à des personnels n’ayant pas la même formation, accroissement de la dépendance à l’État chez une profession libérale, etc.
Lutte contre les déserts médicaux ? Pardi ! En feignant de lutter contre les déserts médicaux l’État semble assurer son rôle… Or c’est Lui qui les crée dans le but de créer le plus de maisons médicales, en partie financées par les deniers publics, afin d’accroître la dépendance des médecins qui y exercent et, partant leur inclusion dans les rangs de la médiane de Gauss et, in fine ce qui les rendra plus gouvernables.
Vous souhaitez vous aussi commenter l'actualité de votre profession dans Le Quotidien du Médecin ?
Adressez vos contributions aurelie.dureuil@gpsante.fr
C’est vous qui le dites
« Il ne sert à rien d’ajouter une année d’étude supplémentaire » pour devenir médecin
La « foire à la saucisse » vraiment ?
Éditorial
Cap sur la « consultation » infirmière
Cachez cette femme que je ne saurais voir