« La téléconsultation ne se fera pas sur Facebook », avance Jean-Paul Ortiz, invité des Contrepoints de la santé du 25 avril dernier. Le président de la Confédération syndicale des médecins de France (CSMF) évoque la généralisation de la télémédecine à l'ensemble des patients qui débute en septembre 2018. Et souligne l'insuffisance des tarifs en la matière pour les professionnels de santé : « C'est une question de valorisation de l'acte médical. » Pour Domique Le Guludec, présidente de la Haute Autorité de santé, l'autre invitée des Contrepoints, « l'acte de téléconsultation sera un acte médical à part entière ». Un guide de bonnes pratiques sur le sujet (publié fin 2018) permettra de le sécuriser entièrement. L'exercice d'équilibriste de la HAS est de trouver un consensus entre les désirs des patients et les attentes des professionnels de santé pour améliorer les pratiques.
Besoin d'encadrement de l'innovation
Ainsi, selon les deux intervenants, la e-santé et l'innovation apportent un réel progrès pour les patients. Mais pour autant ils tiennent tous les deux à un cadre favorable à tous les acteurs de la santé. Pour Dominique Le Guludec, « on a rarement vu un rythme d'innovation aussi rapide. Mais il faut l'encadrer car elle doit être utile, sécurisée et soutenable ». Quant à Jean-Paul Ortiz qui souhaite favoriser une qualité de la prise en charge, il refuse de s'orienter « vers un système à deux vitesses ». Saluant le caractère solidaire de notre système de santé, il insiste sur l'accompagnement nécessaire de ce mouvement sur le terrain par la puissance publique : « Elle doit jouer un rôle de manageur et pas de censeur ! », conclut-il.
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