C’est bien à Las Vegas et pas ailleurs que les Américains organisent le CES qui fête ici son cinquantième anniversaire, à deux pas de la Silicon Valley mais aussi de Palo Alto. La foi dans la technologie et le business sont ainsi unis dans cette capitale délirante d’un capitalisme assumé. Les Etats-Unis mettent en évidence ici leur force et leur domination dans le monde du numérique. Dans la connexion du monde, ils entendent être à la manœuvre. La capitale du jeu est donc aussi celle de la technologie numérique. Et l’élection de Donald Trump ne changera bien sûr rien à ce monde technologique global, sans frontières et sans freins. L’imagination créatrice des start-up, ici, « fait tapis ».
French Tech
De manière un peu surprenante mais réjouissante, la France tient au sein du CES une place de choix. Elle est, tous secteurs confondus, le deuxième pays avec 178 start-up présentes. Et le troisième après la Chine en nombre d’entreprises présentes à Las Vegas. Les entrepreneurs nationaux déambulent dans les allées. Tout particulièrement dans le Eureka Park, envahi de start-up nationales emmenées par Business France, la structure publique française de soutien à l’investissement international. Cette belle représentation française dans la capitale mondiale de la démesure confirme d’ailleurs la place de Paris qui se veut être une usine à start-up (cf. Le Monde, 7 décembre 2016). Les leaders politiques et institutionnels ne s’y trompent pas et viennent à Las Vegas se montrer et dialoguer avec les professionnels de l’internet. Comme l’a fait cette année Michel Sapin, le ministre de l’Economie, Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat au numérique, Pierre Gattaz, le président du Medef mais surtout le candidat à la présidence de la République François Fillion, flanqué de Nathalie Kosciusko-Morizet.
Les laboratoires pharmaceutiques en veille
La section Health et Biotech représente 17 % de l’ensemble. Mais si les majors de l’aviation, du sport de la voiture sont présents, ni les majors de l’industrie pharmaceutique, ni ceux des dispositifs médiaux n’exposent encore en nombre dans la Mecque du numérique. Mais ça pourrait changer dès la prochaine édition et des délégations d’industriels se suivent dans les travées du salon. Elles rencontrent les start-up pour comprendre ce qui se dessine et se joue. Et font peut-être leur marché en s’emparant des meilleurs produits et technologies exposés. Et pourquoi pas des « jeunes pousses » les plus performantes qui ont besoin d’argent pour se développer. Et tentent de séduire leurs fondateurs qui veulent tous devenir très riches. Ipsen, Sanofi, Servier et tant d’autres ont visité le CES.
Médecins pas encore concernés
Pas beaucoup de médecins en revanche qui en général viennent aux Etats-Unis dans les grands congrès de spécialités. Peut-être ont-ils tort. Car ils pourraient comprendre la guerre digitale qui se joue. S’ils veulent garder leur place légitime dans l’acte de soigner et d’accompagner leurs malades. Et pour qu’ils ne soient pas lésés de rémunérations par les nouveaux acteurs du web et de la santé connectée, avides de réussite et de gains rapides. Toutes les maladies et surtout les ALD (affections de longue durée) sont concernées par la révolution numérique : l’hypertension, le diabète, l’asthme, comme le souligne Éric Sebban, le fondateur de Viso Med et inventeur du thermo flash et Frédéric Durand Salmon, fondateur de Be Patient qui met en avant une plateforme numérique complète de prévention et d’organisation des parcours de soins.
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