Des milliers de jeunes médecins travaillant dans les hôpitaux en Angleterre ont commencé, vendredi 25 juillet, une grève de cinq jours après l'échec de leurs négociations pour une revalorisation salariale avec le gouvernement travailliste de Keir Starmer.
Les débrayages, qui ont commencé à 7 heures, vont entraîner de nombreuses annulations de rendez-vous dans un système de santé public, le NHS, déjà plongé dans une profonde crise avec de gigantesques listes d'attente et une hémorragie de professionnels.
Début juillet, leur syndicat, la British Medical Association (BMA), avait donné au gouvernement deux semaines pour s'asseoir à la table des négociations afin de trouver un accord. Ces mêmes médecins avaient obtenu en septembre 2024, après une série de grèves, une augmentation de salaire de 22,3 % sur deux ans de la part du gouvernement travailliste, arrivé au pouvoir deux mois plus tôt.
En acceptant l'offre du gouvernement en septembre, la BMA avait affirmé que les salaires des médecins accusaient « un retard de 20,8 % en termes réels par rapport à 2008 ». Il réclame une revalorisation supplémentaire de 4 livres par heure (soit 4,50 euros).
Impact « énorme » sur le NHS, selon Starmer
Dans une tribune publiée jeudi soir sur le site du Times, le Premier ministre, Keir Starmer, a exhorté ces jeunes médecins à ne pas suivre la « voie dommageable » de la grève, estimant qu'elle « aura un énorme impact » sur le système de santé public. Il accuse aussi la BMA d'avoir « précipité » la grève, affirmant qu'elle est « injuste » pour les patients.
Dans un autre quotidien, le Telegraph, le ministre de la Santé, Wes Streeting, a également attaqué ce syndicat, l'accusant de ne pas avoir négocié « de bonne foi ». Le ministre s’est également exprimé sur les réseaux sociaux.
Des propos battus en brèche par la BMA. Selon elle, le gouvernement avait toutes les cartes en main pour empêcher la grève. « Nous ne valons pas moins qu'il y a dix-sept ans », ont déclaré les coprésidents du syndicat dans un communiqué.
En janvier 2024, ces médecins, similaires aux internes en France, avaient observé leur plus longue grève de l'histoire du NHS, avec six jours consécutifs de débrayage.
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