Six mois après la signature de l'avenant 7 à la convention médicale, qui prévoit la création de postes d'assistant médical pour redonner du temps aux médecins, l'heure est au premier bilan. Lors de la Commission partiaire nationale du 11 décembre, l'Assurance maladie a présenté aux syndicats de médecins libéraux les premiers chiffres du dispositif. Selon les documents présentés, que Le Généraliste s'est procurés, 130 contrats ont d'ores et déjà été signés entre les CPAM et les professionnels. 117 concernent des médecins généralistes, les autres des spécialistes tels que chirurgiens, ORL, pédiatres, pneumologues, neurologues, radiologues et cardiologues.
La formule choisie par les praticiens varie. Ainsi, 52 contrats avec option mi-temps ont été signés, 38 à temps plein et enfin 40 avec option 1/3 ETP. Certains départements sont plus actifs que d'autres puisque la seule CPAM de Bobigny a par exemple signé 19 contrats. La caisse d'Alençon et de Foix comptabilise pour sa part 11 assistants et celle de Melun 10 contrats.
160 contrats en attente de signature
L'Assurance maladie indique par ailleurs que 160 contrats sont en cours de signature. Afin de rendre le dispositif plus lisible pour les praticiens, un onglet "Assistant médical" est désormais disponible sur l'application Ameli Mémo et permet de simuler son éligibilité. La Cnam a également lancé une analyse juridique avec le ministère et la direction du Travail afin d'évaluer les possibilités d'embauche d'un ou plusieurs assistants dans les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) formées en SISA.
Enfin, un groupe de travail sera formé dès le mois de janvier 2020 afin d'étudier l'élargissement des zones territoriales éligibles au recrutement des assistants.
Si les débuts du dispositif sont timides, le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, expliquait à l'issue de la CPN que celui-ci devrait s'étendre « progressivement ». Il observe toutefois qu'il y a « beaucoup de questions et de craintes de la part des médecins, par rapport à l’embauche d’un assistant » et estime que des « assouplissements » sont nécessaires. « Il faudra faire le point dans quelques mois pour voir si le dispositif imaginé correspond bien aux enjeux actuels », conclut le Dr Ortiz.
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