Brève

319 hôpitaux concernés par le surendettement

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Publié le 08/02/2018
visuel endettement

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Crédit photo : SMETEK/SPL/PHANIE

L’endettement expliquerait pour une large part le déficit des hôpitaux publics selon le rapport de la Cour des comptes publié le 7 février. Certes ce ne serait pas la seule cause. Mais un « niveau excessif d’endettement » est retrouvé dans le bilan comptable de deux tiers des 45 hôpitaux recensés dans le palmarès des hôpitaux pour l’importance de leur déficit… Le rapport note certes une amélioration du ratio d’endettement. Mais la situation est loin d’être assainie pour un grand nombre d’entre eux. En cause, les emprunts toxiques contractés et les investissements réalisés au cours des différents plans hôpitaux des années 2000. En 2014 et 2015, un fonds de soutien propre aux établissements de santé a été mis en place. Mais il a été réservé aux hôpitaux de taille moyenne ayant réalisé moins de 100 millions de recettes. Les Chu et les gros centres hospitaliers ont donc été écartés du dispositif. Le poids de ces emprunts toxiques s’est toutefois contracté. Alors qu’ils représentaient 3,9 % de la dette totale en 2012, ils ne pèsent plus que 1,7 % en 2016. La dette s’est dans le même temps allégée. Au lieu de 30,8 milliards d’euros en 2014, elle s’est réduite à 29,8 milliards d’euros en 2016. Pour autant, elle est devenue plus lourde à supporter. La capacité à rembourser les emprunts diminue année après année. Faut-il parler de situation inextricable pour certains hôpitaux publics ? La réponse du directeur du Chu de Saint-Etienne au rapport traduit bien la gravité de la situation. Sans la création d’un nouveau dispositif « la sécurisation de notre dette structurée sera strictement impossible ». Dont acte.


Source : lequotidiendumedecin.fr