Les sénateurs ont adopté jeudi à une courte majorité un article du projet de loi asile et immigration réformant l'aide médicale d'État (AME). Le dispositif permettait jusqu'à présent aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès gratuit aux soins s'ils résident en France depuis plus de trois mois. L'article introduit par la droite au texte de loi, adopté par 144 voix pour (137 contre, 62 abstentions) prévoit d'offrir une prise en charge uniquement dans le traitement des « maladies graves et des douleurs aiguës », les vaccinations réglementaires, les soins liés à la grossesse ou encore la médecine préventive, relate Public Sénat, qui a suivi les débats.
La droite a pour projet depuis plusieurs mois de réformer l'AME dont le coût augmente chaque année et approche du milliard d'euros (924 millions prévus en 2018, + 13 % en un an). Depuis le début des années 2000, le nombre de bénéficiaires de l'AME a été multiplié par trois et dépasse les 300 000 personnes.
Lors de la dernière campagne présidentielle, les candidats de la droite François Fillon et de l'extrême droite affichaient dans leur programme la suppression de l'AME.
L'aide médicale d'État (AME) est un dispositif qui a échappé à tout contrôle. #RDVPlacedelaSante pic.twitter.com/p8VyicDKRY
— François Fillon (@FrancoisFillon) 21 février 2017
Reste à savoir si la mesure sera définitivement adoptée après la prochaine commission mixte paritaire (CMP).
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes