Brève

AP-HM, trois à quatre cents postes menacés mais non confirmés par le DG du CHU

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Publié le 21/12/2017
visuel AP HM

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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Mardi 19 décembre, le directeur général du Chu de l'AP-HM, qui regroupe quatre établissements dont La Timone, a nié tout plan social, tout en refusant de valider ou d'invalider les chiffres publiés par La Provence le 12 décembre dernier. Le journal avait évoqué un total de 800 à 1000 suppressions de postes dont 300 à 400 parmi le personnel soignant. En contrepartie, l'établissement devait bénéficier d'un plan de modernisation de 300 millions d'euros. Selon le Pr Dominique Rossi, président de la CME de l'établissement interviewé par La Provence, pour décrocher les 250 à 300 millions d'euros d'aides publiques directes ou indirectes indispensables à sa modernisation, le Chu de Marseille doit s'engager à réaliser, rapidement, des gains de productivité dont découlent des suppressions de postes : « Si ce projet [de construction d'un nouveau bâtiment médico-technique] n'aboutit pas, on va mourir », a-t-il insisté, dénonçant l'état de délabrement et de vétusté de l'établissement. En échange, des unités plus grandes (25 lits au lieu de 10) et le développement de l'ambulatoire permettraient de réduire les effectifs. Le syndicat majoritaire FO quant à lui lance une grève à partir du 21 décembre. L'ensemble du personnel est appelé également à se mobiliser ce jour-là devant la direction générale rue Brochier.

Effet ciseau

Cette décision de réduire le personnel d'un grand site hospitalier viendrait à l'encontre des propos de la ministre tenus sur Sud Radio le mardi 19 décembre dernier : « La masse salariale a augmenté de façon mécanique ces dernières années puisqu’on a revalorisé le point d’indice de la fonction publique hospitalière tout en faisant ce qu’on appelle le PPCR. La masse salariale augmente donc alors que l’activité des hôpitaux baisse. Il y a un effet ciseau qui fait que nos hôpitaux sont aujourd’hui dans le rouge, mais pour autant je pense qu’on ne peut pas baisser les effectifs de soignants. Ces équipes sont sous une énorme tension, et on ne peut pas leur imposer un rythme d’activité encore plus élevé. »


Source : lequotidiendumedecin.fr