Tiers payant

Après la polémique avec les médecins, Catherine Lemorton dénonce une émission de RMC « poujadiste »

Publié le 27/06/2014

Crédit photo : Guillaume Paumier

« Cela m’a servi de leçon ! ». Interrogée par Le Généraliste, la députée PS et pharmacienne Catherine Lemorton, est revenue sur les « conditions de l’émission » à laquelle elle a participé la semaine dernière sur RMC (ndlr : «Carrément Brunet» diffusée le 19 juin à 13h) et qui a tant fait parler d’elle par la suite.

RMC : 19/06 - Carrément Brunet - 13h-14h - Pour... par rmc-podcast

Alors que le débat s’ouvrait sur la généralisation du tiers payant peu de temps après l’annonce faite par Marisol Touraine sur les grandes orientations de la future de loi de santé publique, la présidente de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale était invitée à répondre aux « détracteurs » de la mesure voulue par la ministre de la Santé. Ses allusions à ce qui se passait dans le colloque singulier en médecine libérale et à la prise en charge des nécessiteux par l’hôpital public ont provoqué l’indignation de certains syndicats de libéraux. « Tout ce que j’ai dit c’est que dans le colloque singulier, il y avait un sachant et qu’en ce sens il y avait subordination mais cela n’a rien de péjoratif ». Sur la question de l’accueil des personnes étrangères en situation irrégulière, la pharmacienne explique que « l’hôpital accueille tout le monde et que certaines cliniques privées ne les acceptent pas ». « Mes propos ont été sortis de son contexte. Je ne participerai plus à ce genre d’émissions poujadistes et populistes qui fait monter le FN et où le présentateur est parti prenante ».

A la suite de cette émission, la réaction de certains syndicats de médecins libéraux avait été vive. A commencer par la FMF qui jugeait les propos de Catherine Lemorton « diffamatoires » et qui exigeait des « excuses publiques ». Dans son communiqué publié jeudi, la CSMF parlait de « dérapage » et demandait des excuses publiques de la députée. Sur ce point, la parlementaire a souligné que d’autres syndicats de médecins libéraux n’avaient eux pas réagi à ses propos.



Source : lequotidiendumedecin.fr