Avec 41 000 cas recensés en Europe, la rougeole a battu un triste record en 2018

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Publié le 21/08/2018
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Crédit photo : SCIENCE SOURCE/PHANIE

Les chiffres sont sans appel. 2018 sera une année noire pour la rougeole, avec un record de 41 000 cas recensés en Europe par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les six premiers mois de l'année. C'est déjà presque deux fois plus comparé à 2017 sur l'année complète (23 927 cas). En 2016, les voyants semblaient pourtant au vert avec le nombre le plus bas enregistré depuis 2010 : 5 273 cas.

La France n'échappe pas à la propagation de l'épidémie. Sur les 37 cas de décès recensés par l'OMS cette année, trois ont eu lieu dans l'hexagone. La région Nouvelle Aquitaine a été particulièrement touchée. La France figure même parmi les plus mauvais élèves en Europe avec la Russie, la Géorgie, la Grèce, l'Italie, la Serbie et l'Ukraine, pays qui ont tous constaté plus de 1 000 infections sur leur territoire en 2018. 

Promouvoir la vaccination

Pour enrayer l'épidémie, l'OMS rappelle donc l'importance de la vaccination, et pointe du doigt le recul de celle-ci. « Nous pouvons juguler cette maladie mortelle. Mais nous n’y parviendrons que si tout le monde joue son rôle en faisant vacciner ses enfants, en se faisant vacciner soi-même, en faisant vacciner ses patients, sa population », a indiqué le Dr Zsuzsanna Jakab, directrice Europe de l'OMS, dans un communiqué. L'organisation préconise une couverture vaccinale « d'au moins 95 % par deux doses de vaccin antirougeoleux chaque année ». En France, la couverture vaccinale n'est pas à la hauteur des attentes de l'OMS. Elle était de seulement 79 % chez le nourrisson en 2017, selon Santé publique France

Dans un entretien accordé ce mardi matin à France Info, la ministre de la Santé Agnès Buzyn s'est montrée rassurante. Elle a souligné que la France « entre dans le droit chemin, celui de la raison », faisant référence aux 11 vaccins – dont la rougeole –devenus obligatoires pour les nouveaux-nés depuis le 1er janvier 2018. « L'Europe souffre d'une épidémie très difficile à maîtriser car nous ne sommes pas vaccinés. C'est fini puisque depuis le 1er janvier 2018, tous les enfants doivent l'être pour rentrer en crèche ou à l'école », a-t-elle argué. 


Source : lequotidiendumedecin.fr