Les résultats des consultations du volet santé du Conseil national de la refondation (CNR) seront présentés « fin janvier, début février » et « viendront compléter les propositions faites par le président de la République » vendredi 6 janvier, a indiqué mercredi 11 janvier Agnès Firmin Le Bodo au Sénat.
La ministre chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé intervenait dans le cadre d'un débat dans l'Hémicycle sur « la crise du système de santé », quelques jours seulement après l'annonce par le président Emmanuel Macron d'un plan pour sortir d'une « crise sans fin » à l'hôpital et en médecine de ville.
Un constat alarmant
« Le constat demeure alarmant », a souligné d'emblée la sénatrice du groupe RDPI à majorité Renaissance, Patricia Schillinger. « De nombreuses mesures ont déjà été prises (...) mais les mouvements de grève nous démontrent qu'il reste encore beaucoup à faire », a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité d'un « égal accès aux soins » sur tous les territoires.
Mme Firmin Le Bodo a mis en avant la « coordination nécessaire entre les collectivités, les soignants, les élus, l'ARS et l’État pour répondre aux besoins de santé de nos concitoyens ».
« C'était l'enjeu du CNR (...) la dernière réunion a eu lieu le 16 décembre et avec le ministre de la Santé François Braun, nous présenteront fin janvier - début février, les résultats de ces consultations qui viendront compléter les propositions faites par le président de la République », a-t-elle poursuivi.
« Nous allons pouvoir répondre aux besoins de santé de nos concitoyens à la fois avec la refondation à l'hôpital, mais aussi avec la refondation du système de ville, parce que l'un ne marchera pas sans l'autre », a ajouté la ministre.
Des critiques ont fusé à gauche comme à droite
« Nous consacrons à la santé en 2022-2023 moins de moyens que nous en consacrions à la fin du septennat de Valéry Giscard d'Estaing », a affirmé Bernard Jomier (PS), pour qui, « tant que nous resterons dans ce cadre général, nous gèrerons une pénurie ».
« Les revendications sont sur la table depuis longtemps », a relevé Laurence Cohen (CRCE à majorité communiste), fustigeant une « déshumanisation de l'hôpital et l'hérésie d'un hôpital entreprise ».
À droite, la présidente LR de la commission des Affaires sociales, Catherine Deroche, a estimé que les annonces du chef de l’État « manquaient de contenu et de crédibilité concrète ».
« Le président de la République n'a fait que reprendre ce que la commission d'enquête du Sénat appelait de ses vœux l'an dernier, un modèle de financement mixte », a-t-elle relevé.
« Face à cette crise, aucune solution simple n'existe, mais mieux vaut prendre le changement par la main avant qu'il ne vous prenne par la gorge », a déclaré la centriste Jocelyne Guidez, citant Winston Churchill.
Avec AFP.
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