Il manquait un troisième syndicat pour signer la convention tarifaire des médecins qui nécessite d'être approuvée par des syndicats représentant au moins 30 % des médecins.
C'est donc la FMF (Fédération des médecins de France) qui ouvre la voie à la signature en ayant voté pour, avec 52,9 % de voix favorables. Le 27 juillet dernier, deux syndicats sur cinq avaient donné leur accord, MG France (Généralistes) et le Bloc (chirurgiens).
Le texte a été validé ce jeudi 25 août. Pour autant, ce jour, la CSMF a énoncé lors d'une assemblée générale qu'« elle ne signera pas la convention aujourd'hui ». Cette décision publiée par Jean-Paul Ortiz, son président, sur Twitter, indique que 62,9 % des membres de la CSMF ont voté contre la convention. Le terme « aujourd'hui » est tout de même elliptique.
La nouvelle convention établie au terme de cinq mois de négociations ardues entre syndicats et assurance maladie, prévoit une revalorisation de deux euros de la consultation chez le généraliste, passant à 25 euros, le 1er mai 2017. Un nouveau dispositif est créé également avec deux nouvelles consultations longues et complexes à 46 et 60 euros. Lors de la première seront suivis les patients chroniques, nourrissons et les jeunes femmes pour leur première contraception. Dans la deuxième seront prises en charge les patients difficiles atteints de cancers, de VIH ou de malformations cardiaques. Autre nouveauté, une aide allant jusqu'à 50 000 euros sera mise en place pour les médecins libéraux souhaitant s'installer dans les déserts médicaux.
Au final, une fois toutes les mesures mises en place, seront investis 1,3 milliard d'euros par an, soit le double de la précédente convention. 960 millions seront déboursés par l'assurance maladie, le reste sera réglé par les mutuelles.
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