Marisol Touraine a occupé l’espace médiatique de la semaine. Bien prévenue des déboires subis par le professeur Mattei, alors ministre de la Santé lors des fortes chaleurs de 2003, l’actuelle locataire de Ségur est sur tous les fronts dans la période caniculaire que la France traverse. Pour faire baisser la température, elle suggère aux Français de boire de l’eau et de ne pas trop travailler au soleil. Les viticulteurs et les salariés de l’AP-HP adeptes des 35 heures sont-ils visés par ses conseils ?
Evinexit
A propos de vin, fallait-il mettre en cause la Loi Evin qui depuis 1991 encadre son usage immodéré ? L’amendement sénatorial qui remet en cause la publicité en faveur de l’alcool est sans doute un mauvais coup porté à la santé publique par la loi de son collègue des Finances Emmanuel Macron. Vraie colère ou indignation feinte, Marisol Touraine a promis une remise en place des choses avant les calendes grecques qui stressent toute notre Europe. Mais, à son corps défendant, la première victime ne serait-elle pas le lointain prédécesseur de madame Touraine, Claude Evin lui-même, ci-devant directeur général de l’agence régionale de santé d’Ile-de-France ? Ce dernier, sans crier gare, est renvoyé avant la date prévue à ses chères études d’avocat. Il s’était sans doute un peu trop fortement ému du « détricotage » de sa loi par une économie libéralisée. Bonjour les dégâts.
Tout feu tout flamme
Pour faire bonne figure d’ardente militante de la santé publique et du social, la ministre en a profité pour limiter le vapotage, réduire les allocations familiales d‘un grand nombre de bonnes familles françaises, s’immiscer dans le grand débat sur l’environnement de la fin de l’année et tenter de se sortir du guêpier des 35 heures à l’hôpital. Dans lequel elle se juge entraînée, contre son gré, par le directeur général Martin Hirsch. Chaud. Droite dans ses escarpins, elle a aussi et encore le 1er juillet mis en place le tiers payant pour nos compatriotes bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé. De quoi faire remonter le thermomètre de la contestation médicale, les médecins surchauffés appelant à la désobéissance civile. Une tempête dans un verre d’eau.
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