« Mieux accompagner les personnes touchées », tel est l’objectif de la future plateforme de référencement et de prise en charge des malades chroniques du Covid-19. Sa création est désormais actée avec la parution de la loi le 25 janvier au Journal officiel. Selon le texte, elle permettra « à tous les patients qui le souhaitent de se faire référencer comme souffrant ou ayant souffert de symptômes post-Covid ».
Un décret et un avis de la Cnil attendus
Si le texte a fini son parcours législatif, de nombreuses questions restent en suspens. Et d’abord, sa forme et l’organisme qui en assurera la gestion. Interrogée par Le Généraliste, la direction générale de l’offre de soins (DGOS) indique ainsi que « les travaux sont en cours pour déterminer les opérateurs pertinents et les modalités les plus efficaces ». En effet, la loi prévoit qu’« un décret en Conseil d'État, pris après avis de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil, ndlr), précise les modalités d'application de la plateforme », lequel pourra « se décliner sous toutes les formes proposées par les technologies, notamment des sites internet et des applications ».
Sur le calendrier de mise en place de la plateforme, là encore la DGOS temporise : « Le plus tôt possible en fonction de l’avancée des travaux : test utilisateurs, validation, étude de sécurité Cnil. L’organisation de la prise en charge des personnes ayant des symptômes persistants par les agences régionales de santé est déjà en cours de déploiement ».
Un rôle pour le médecin traitant encore à préciser
Si de nombreuses inconnues demeurent, le rôle du médecin traitant est lui bien confirmé mais reste à préciser. Le texte de loi prévoit ainsi qu’« après traitement des déclarations enregistrées sur la plateforme de suivi, les personnes, majeures ou mineures, ayant des symptômes persistants de la Covid-19 sont prises en charge soit par leur médecin traitant dans le cadre d'un protocole déterminé, soit dans une unité de soins post-covid pour les malades atteints de pathologies plus lourdes ».
Et la DGOS insiste : « Leur rôle est majeur, comme le précisent les recommandations de la Haute Autorité de santé sur le sujet. Le médecin traitant est au centre du dispositif de prise en charge des personnes touchées y compris pour les interactions avec la plateforme. La stratégie diagnostique et thérapeutique est en effet personnalisée, centrée sur la personne et son accompagnement ».
Pas de surrisque pendant la grossesse, mais un taux d’infertilité élevé pour les femmes médecins
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
Installation : quand un cabinet éphémère séduit les jeunes praticiens
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols