Mais il y a beaucoup moins consensuel : comme précédemment, Philippe Vigier suggère en effet de contraindre -à partir de 2020- les jeunes pousses de la médecine à s’installer au minimum trois ans « dans un secteur géographique souffrant d’un nombre insuffisant de médecins. » Et surtout, il souhaite soumettre l’exercice de la médecine, de la chirurgie dentaire, de la profession de sage-femme, d’infirmier libéral,ou de kiné à l’octroi d’une autorisation d’installation délivrée l’ARS, « selon des critères de démographie médicale ». Les créations et transferts de cabinets pourraient donc être interdits, sous peine de déconventionnement, au-delà d’un nombre plancher de professionnels de santé pour 100 000 habitants.

Comme les autres -un amendement vient d'être  déposé dans le même sens au Sénat dans le cadre du PLFSS- cette PPL a fort peu de chances d’être adoptée, la ministre étant par principe opposée à toute coercition. Mais en pleine campagne, elle offrira une fois encore une tribune aux partisans de la manière forte. Et fera sans nul doute réagir les représentants des médecins…