Dans un communiqué de presse daté du 25 juin, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) fait part de sa volonté de relancer la réflexion sur le sujet de la fin de vie.
Après les États généraux de la bioéthique en 2018, le CCNE avait rappelé la nécessité de progresser pour que « l'offre de soins palliatifs et l’accompagnement de la fin de vie (en France) soient optimisés sur l’ensemble du territoire ».
Le comité avait également incité pour qu'un « travail d’investigation » permettant d' « identifier les situations exceptionnelles dans lesquelles l’application de la loi de 2016 ne permettait pas de répondre » soit réalisé.
Malgré cela, le CCNE n'avait pas plaidé en faveur d'une modification de la loi Claeys-Leonetti (loi de 2016) et avait réclamé qu'elle soit mieux connue et mieux appliquée.
« Rouvrir la réflexion éthique »
Quatre ans après les conclusions des États généraux de la bioéthique, le CCNE indique dans son communiqué vouloir « rouvrir la réflexion éthique dans ce domaine alors que plusieurs initiatives et prises de position alimentent le débat public ».
Le CCNE indique qu'il espère apporter à cette réflexion « sa contribution en établissant un bilan de la situation de la fin de vie en France (...) ».
Le comité précise également sa volonté d'étudier les situations « exceptionnelles, telles que les maladies neurovégétatives à évolution lente, auxquelles le droit est confronté. »
Le cas de Paulette Guinchard, ancienne secrétaire d'État chargée des personnes âgées, en est l'un des exemples les plus récents. Atteinte d'une maladie neurodégénérative génétique et incurable (dont elle connaissait l'issue), elle avait, en mars dernier, eu recours au suicide assisté en Suisse pour mettre un terme à sa vie.
Pour animer le débat autour de cette réflexion, le CCNE annonce la constitution d'un groupe de travail composé de trois de ses membres : Régis Aubry, Alain Claeys et Florence Gruat.
« Les premiers éléments de la réflexion sur les enjeux éthiques de cette question complexe sont attendus pour la fin de l’année 2021 », conclut le communiqué.
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