La lutte continue ! Après un mouvement de grève particulièrement suivi les 1er et 2 décembre dernier, les médecins n’ont pas dit leur dernier mot : des fermetures de cabinet auront lieu lors des fêtes de fin d’année, ainsi que des grèves de la permanence de soins ambulatoires (PDSA).
Le collectif « Médecins pour demain » a annoncé le 21 décembre une grève « dure et illimitée » à partir du 26 décembre et jusqu’au 2 janvier reconductible. Le mouvement peut compter sur les soutiens de l'UFML-S, du SML et de la FMF. Les médecins attendent des chiffres de mobilisation équivalents à ceux du début du mois, soit autour de 70 % de grévistes sur les deux journées.
Les vendredis de la colère continuent
Et ce n’est pas tout ! Comme le confirme le Dr Jean-Christophe Nogrette, secrétaire général adjoint de MG France, au Généraliste, « les vendredis de la colère continuent ! Fermetures de cabinets, protestations devant les agences régionales de santé, mouvements de grève de la permanence des soins ambulatoires, conférences de presse… les formes sont multiples ! »
Si le syndicat ne soutient pas (encore ?) directement le mouvement « Médecins pour demain », le praticien indique que MG France « soutient tous les médecins qui ferment pendant cette période. Chacun fait comme il veut. La position est très claire : tout ce qui permet de manifester son désarroi, sa colère et l’envie que cela change est le bienvenu. »
Grèves de la PDSA et du samedi
Même position du côté de la CSMF. Le président de la branche Généralistes, le Dr Luc Duquesnel, affirme « comprendre tout mouvement d’expression de colère des praticiens ». Son syndicat a lui lancé la fermeture des cabinets le samedi matin depuis le 17 décembre, après la séance de négociations du 15, laquelle n’a pas encore convaincu.
« Ce n’est pas le moment de baisser la garde au niveau de nos mobilisations », surenchérit le Dr Duquesnel, même s’il se montre « surpris » de « Médecins pour demain », qui « agit tout seul », sans les principaux syndicats d’omnipraticiens, « aux dépens de la médecine générale », critique-t-il.
L’union ferait la force ?
Après avoir solennellement appelé « les médecins à la responsabilité » dans une interview au Journal du dimanche le 17 décembre, le ministre de la Santé François Braun s'est, trois jours plus tard, « réjoui, en ce qui concerne la médecine de ville, que les principaux syndicats de médecins n'aient pas appelés à la grève entre Noël et Nouvel An ».
Ce à quoi le président de l’UFML-S, Dr Jérôme Marty répond de manière acerbe. « Nous n’avons aucune raison de penser que la situation va s’améliorer. Le système va craquer : c’est bien pour ça que les leçons de responsabilité de François Braun, qu’il se les garde ! Il se trompe : MG France poursuit les vendredis de la colère et la CSMF les grèves de la PDSA. Il y a certes des mouvements variés, mais cela reste des mouvements ! D’ailleurs, il est probable que dans les semaines qui viennent, ces syndicats rejoignent "Médecins pour demain" en voyant que nous n’obtenons pas des garanties suffisantes dans le cadre des négociations conventionnelles. »
Une manifestation parisienne est également programmée pour le 5 janvier 2023 par le collectif « Médecins pour demain ». Reste à savoir quels syndicats y participeront et si le taux de grévistes inquiétera Ségur…
Emploi : l’industrie pharmaceutique opère sa transition numérique et environnementale
Personnes transgenres : le groupe de travail de la HAS de nouveau ciblé
À Marseille, un homme disperse les cendres d’un autre corps que celui de sa mère, après une erreur de l’institut médico-légal
Accueil du jeune enfant : la Cour des comptes recommande d’améliorer les congés maternel et parental