Innovations : Hollande remet des prix à Paris, Cazeneuve inaugure un super labo en Chine

Publié le 23/02/2017
François Hollande

François Hollande
Crédit photo : GARO/PHANIE

Le président de la République a décerné mercredi douze prix lors de la deuxième édition du Concours mondial de l'innovation, dont la moitié concerne le médical. Lors de la cérémonie de remise des prix organisée à l'Institut du cerveau et de la moelle épinière de La Pitié Salpêtrière, François Hollande a notamment salué le domaine médical, "particulièrement propice à l'innovation" et les projets portant sur l'intelligence artificielle, qui permet selon lui de "multiplier l'intelligence humaine."

Cazeneuve et Touraine visitent le laboratoire P4 de Wuhan

Pendant ce temps à plus de 8 000 km de là, son premier ministre visitait -avec sa ministre de la Santé- un laboratoire P4 de haute sécurité biologique hébergeant des germes extrêmement pathogènes. Le P4 de Wuhan, fruit d'une étroite coopération franco-chinoise, est du même modèle que celui de l'Inserm à Lyon, considéré comme l'un des meilleurs du monde. Les chercheurs y travaillent en confinement absolu, en dépression atmosphérique.

Pékin délivrera dans les prochaines semaines une autorisation administrative d'entrée en fonctionnement, qui ouvrira la voie à une mise en service progressive. La Chine, qui a déjà prévu un deuxième P4, est en effet jugée particulièrement vulnérable par les épidémiologistes. Y sont apparus au cours des dernières années le SRAS et les virus aviaires H5N1 et H7N9. Le P4 de Wuhan "accroîtra considérablement la capacité de la Chine à conduire des recherches de pointe et à réagir efficacement à l’apparition de maladies infectieuses qui menacent les populations de l’ensemble du globe", a souligné Bernard Cazeneuve.

"L'objectif est de pouvoir traiter des situations hautement pathogènes, c'est-à-dire à haut risque de contamination, dans les meilleures conditions. On a bien vu l'importance de ce genre de laboratoire avec l'épidémie d'Ebola", a précisé Marisol Touraine. "Cette coopération s'accompagne évidemment de protocoles de sécurisation et de protection, pour faire en sorte que la gestion de ce laboratoire bénéficie à l'ensemble de la communauté internationale", a insisté dit la ministre. Une précision toute diplomatique à des critiques anciennes, alors que le projet, lancé au début des années 2000, avait suscité des réticences en raison des craintes qu'il puisse aider les Chinois à fabriquer des armes bactériologiques…


Source : lequotidiendumedecin.fr