À quoi vont ressembler les urgences de demain ? À en croire les dernières annonces de Marisol Touraine, elles devraient en tout cas être mieux organisées. La ministre de la Santé a donné le coup d’envoi, vendredi dernier, de son nouveau dispositif lors d’une visite à l’hôpital Saint-Joseph, à Paris. Dans les prochains 18 mois,
150 établissements hospitaliers seront dotés d’une nouvelle cellule de gestion des lits d’aval, à l’image du dispositif expérimenté au CH parisien depuis 2012 où quatre personnes recensent les places disponibles dans les services pour accueillir les patients après leur passage aux urgences. L’équipe de gestion prévisionnelle des entrées et des sorties (GPES) contribue ainsi à faire diminuer le temps d'attente des patients des urgences mais également à limiter la déprogrammation des interventions par manque de lits disponibles, ce qui permet de libérer du temps médical.
Si Marisol Touraine compte, à termes, « généraliser » ce type de dispositif qualifié par un des membres de l’équipe hospitalière de « tour de contrôle » de l’hôpital, c’est avant tout parce qu’elle estime que l’engorgement des urgences est aussi une « question d’organisation ». Pressée de démarrer le chantier, elle a d’ores et déjà confié au Pr Pierre Carli, président du Conseil National de l’Urgence Hospitalière (CNUH), « la mission d’identifier les services des urgences les plus en difficulté » avant que, courant mai, les Agences régionales de santé indiquent ceux qui sont « prioritaires ».
Dès le début de l’été, le dispositif commencera à être déployé sur le terrain. Pour ce faire, la ministre de la Santé compte sur le soutien de l’ANAP (Agence Nationale d’Appui à la Performance). Mais quel sera son coût ? Marisol Touraine est restée vague sur le sujet en affirmant simplement que le dispositif sera « financé par les économies réalisées » grâce à la réorganisation des hôpitaux
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