Le Chu de Rennes a été condamné fin décembre par le tribunal administratif à verser 108 000 euros aux parents d'un enfant décédé à l'âge de six semaines le 14 septembre 2013 suite à un retard de prise en charge. Une semaine avant son décès, le bébé avait subi une opération après la détection d'une sténose hypertrophique. Cinq jours après l'opération, il est rentré à son domicile dans le Morbihan. Mais cinq jours plus tard, un écoulement de sang et d'eau au niveau abdominal a incité les parents à rappeler à 22H25 le CHU de Rennes qui les a renvoyés vers leur généraliste. Ses parents l'ont finalement emmené à l'hôpital le plus proche à Lorient. Après avoir diagnostiqué l'éviscération de l'enfant et lui avoir prodigué les premiers soins, les médecins sur place ont contacté à 23H40 l'unité pédiatrique du CHU de Rennes. Toutefois, la dégradation de l'état du patient constatée à 2H30 a empêché son transport immédiat jusqu'à Rennes à 150 kilomètres. Arrivé à 7H au CHU de Rennes, l'enfant a été immédiatement opéré et admis en réanimation pédiatrique. Après plusieurs arrêts cardiaques, le décès a été constaté à 18H15.
Dysfonctionnements et fautes
Une série de dysfonctionnements et de fautes ont été répertoriés par le tribunal. Le médecin du CHU de Rennes contacté par les parents aurait dû conseiller à ces derniers de se rendre à l'hôpital plutôt que chez leur généraliste. Une fois de plus, la chaîne de communication entre les services d'urgences est pointée du doigt : beaucoup de temps s'est écoulé (entre 23H50 et 1H20) pendant lequel dix appels téléphoniques ont été passés entre les Samu d'Ile-et-Vilaine et du Morbihan et les deux établissements de santé. Chacun des deux Samu s'estimait incompétent au motif que les transferts de patients entre les deux établissements n'était pas prévus par la convention passée avec le Samu du Morbihan. Et pourtant le véhicule était disponible à ce moment-là de la nuit.
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