250 praticiens sont attendus du 13 au 15 septembre au Palais des congrès d’Antibes-Juan-les-Pins pour débattre des réformes en cours, à l'occasion de la 25e université d’été de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF).
Pour la première fois, le syndicat ouvrira la journée du samedi à tous les médecins, même non-adhérents. Agnès Buzyn doit s’exprimer devant les congressistes samedi à 11 h 30. Autre nouveauté, une table ronde intersyndicale à laquelle sont invités les représentants des syndicats médicaux juniors (Anemf, Reagjir, Isnar-IMG, Isni) et seniors (CSMF, MG France, Le Bloc, FMF et SML) ouvrira la journée du samedi sur le thème “Médecine libérale : accepter ses différences pour construire l’avenir”. Le Généraliste a interrogé le président de la Conf, le Dr Jean-Paul Ortiz, pour prendre le pouls de cet événement syndical.
Le Généraliste Dans quel état d'esprit abordez-vous cette 25e édition et quels seront les moments forts ?
Dr Jean-Paul Ortiz « Cette université d'été s'inscrit dans un contexte marqué par une actualité particulièrement chargée sur les thèmes de la santé et de la protection sociale. La CSMF a choisi cette année d'inviter – c'est historique – tous les syndicats de médecins seniors, de jeunes médecins, d'internes, d'étudiants. La biodiversité médicale est un atout de la médecine française et nous devons la préserver. Mais nous souhaitons aujourd'hui engager un dialogue entre tous les syndicats afin de dégager des positions communes car le métier de médecin est attaqué de toutes parts dans son contenu. Cela permettra aussi de renforcer nos rapports avec les interlocuteurs : politiques, l'assurance maladie, etc. »
Le Généraliste Les médecins libéraux ne sont pas assez entendus selon vous ?
Dr J-P. Ortiz « Les contours des métiers sont en train d'évoluer à coups de dispositions législatives qui n'ont pas été réfléchies avec nous. Ce n'est pas une bonne méthode. Certains acteurs sont en train de bouleverser nos organisations : l'Etat, les pouvoirs financiers dans les établissements de soins privés, les Gafa… Les évolutions se trouvent également du côté du numérique en santé, avec l'Intelligence artificielle. Aujourd'hui, on peut même s'interroger sur la pérennité de certaines spécialités comme l'imagerie et probablement d'autres. Réfléchir ensemble avec tous les représentants syndicaux permettra de redonner une vraie place aux médecins dans le système de santé. »
Le Généraliste La ministre Agnès Buzyn est attendue à Juan-les-Pins ce samedi. Quel message allez-vous lui faire passer ?
Dr J-P. Ortiz « Nous évoquerons avec la ministre l'actualité brûlante de la rentrée : les retraites, les urgences, la territorialité. Nous attendons d'elle qu'elle nous précise comment elle voit la médecine de demain et en particulier l'atout majeur de notre système de santé, la médecine libérale. »
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