Piqûre de rappel… C’est ainsi que pourraient être qualifiées les lettres adressées par le Syndicat des médecins libéraux (SML) aux deux candidats finalistes à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Envoyés le 14 avril et rendus publiques par l’organisation syndicale, ces courriers visent à « communiquer à nouveau l’ensemble des propositions concrètes et argumentées, formulées par le SML pour cette échéance électorale ainsi que pour la prochaine mandature qui s’annonce ».
Trois mesures pour démarrer le futur quinquennat
Le SML y détaille trois « mesures simples et rapides à mettre en œuvre ». À savoir : « faire des Équipes de soins coordonnées avec le patient (ESCAP), le mode de coordination de proximité privilégié », « créer un statut du médecin retraité remplaçant » (mesure qui s’accompagnerait de la suppression de la cotisation Carmf pour les retraités actifs) et « rénover et relancer le dialogue social entre les organisations syndicales représentatives des médecins libéraux et le gouvernement dans le cadre de la négociation d’une nouvelle convention médicale ».
Des propositions qui avaient été présentées en février par le Dr Philippe Vermesch, président du SML, parmi une série de mesures pour l’accès aux soins.
Visite à domicile, PDSA et SAS au menu de la lettre destinée à Macron
Les lettres envoyées à Emmanuel Macron et Marine Le Pen ne sont pourtant pas tout à fait similaires.
Outre les trois grands axes communs pour les deux candidats, pour l’actuel Président de la République, le SML aborde la question du maintien à domicile des personnes âgées, la permanence des soins ambulatoire (PDSA) et la continuité des soins, et le service d’accès aux soins (SAS).
Sur le premier sujet, si le SML salue l’amorce du virage domiciliaire, il interpelle Emmanuel Macron sur la visite à domicile et une possible revalorisation pour tous les professionnels de santé. Sur le deuxième point, le SML appelle à une « reconnaissance de la PDSA le samedi matin, et à partir de 18 heures et des mesures d’encouragement comme la défiscalisation de cette activité ». Enfin sur le SAS, « au-delà des médecins traitants, il est indispensable que tous les médecins bénéficient de rémunérations identiques et attractives, en reconnaissance de leur engagement à répondre à ces demandes croissantes de soins non programmés », écrit le SML.
Une position de neutralité
Le SML assure par ailleurs ne pas avoir « vocation à interférer dans le vote » et se positionne d’ores et déjà comme « un interlocuteur exigeant durant le prochain quinquennat ».
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