« Nous, femmes et hommes des professions de santé, du médico-social, du soin et de la recherche, ou usagers des services de santé exprimons solennellement notre opposition aux partis d’extrême droite et à leurs desseins mortifères pour notre République et la santé publique », peut-on lire depuis samedi 22 juin sur le site internet de Mediapart.
« Dans la période grave et historique que traverse notre pays », plus de 3 600 d’entre eux – dont plus de 1 000 médecins – appellent « toutes les personnes attachées aux valeurs humanistes du soin et de la santé publique à faire barrage aux partis d’extrême droite en votant pour les candidats rassemblés au sein du Nouveau Front populaire pour les prochaines élections législatives ».
Défense des médecins étrangers
Et ce, car « l’accès à la santé pour tous fait partie des droits humains fondamentaux et des principes essentiels de notre pacte Républicain, protecteur notamment des plus vulnérables ». De plus, écrivent les soignants, « les maladies infectieuses et les épidémies ne reculent pas devant un passeport ou un arbre généalogique, elles touchent d’abord les plus précaires quand ils ne peuvent pas se soigner et se diffusent ensuite dans l’ensemble d’une population ».
Aussi, le système de soins « a survécu aux crises successives grâce à l’engagement et au dévouement de professionnels dont beaucoup sont issus de l’immigration, malgré tous les obstacles qu’ils peuvent rencontrer sur leur parcours ». Alors, « se priver de ces compétences et contributions précieuses, dans des métiers essentiels et difficiles, ne ferait qu’aggraver les dysfonctionnements et les manques de notre système sanitaire et médico-social ».
Ainsi, « voter pour des partis de gauche, c'est choisir de préserver l'accès universel à des soins de qualité pour tous, et ainsi agir pour la stabilité et la paix sociale dans notre pays », notent ces nombreux acteurs du secteur.
Lacombe, Pelissolo, Jomier…
Parmi les signataires de cette tribune : la Dr Julie Chastang, corédactrice du texte, médecin généraliste à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), MCU à Sorbonne Université, et coprésidente de l’Union Syndicale des médecins de centre de santé (USMCS) ; le Pr Antoine Pelissolo, corédacteur aussi du texte, chef de service de psychiatrie au CHU Henri-Mondor à Créteil (Val-de-Marne) et secrétaire national du Parti Socialiste ; la Pr Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses et tropicales, à l’Hôpital St-Antoine à Paris ; le Dr Frédéric Villebrun, généraliste et coprésident de l’USMCS ; le Dr Bernard Jomier, généraliste et sénateur de Paris ; la Dr Sophie Crozier, neurologue à l’Hôpital Pitié-Salpêtrière, à Paris et membre du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) ; le Dr Sylvain Bouquet, vice-président du Collège de la médecine générale, le Dr Claude Pigement, médecin gastro-entérologue et ancien conseiller santé du PS ; ou encore Pascal Mariotti, directeur du centre hospitalier Alpes-Isère.
La liste exhaustive des signataires est accessible ici.
Ces médecins qui soutiennent Aurélien Rousseau
Dans un autre texte exclusivement adressé au Quotidien – notamment cosigné par les Prs Yazdan Yazdanpanah, Jean-François Delfraissy, Pr Willy Rozenbaum et les Drs Luc Ginot, Nathan Peiffer-Smadja, Frédéric Batteux – les anciens collègues d’Aurélien Rousseau pendant le Covid-19, soutiennent sa candidature à la députation, lui qui était à l’époque directeur général de l’ARS Île-de-France.
Ces derniers témoignent de « son exceptionnel engagement » lors de la pandémie, affirmant que le système de santé francilien a tenu notamment parce qu’il « a su prendre les bonnes décisions, jour et nuit, en entraînant, en inventant, et en organisant ». Ils reconnaissent également « sa capacité à fédérer » : « dans toutes les décisions qu’il a prises, il s’est imposé, et nous a imposés, d’appliquer des principes de transparence et de prise en compte de l’avis de chacun ».
Ces médecins racontent « sa volonté intransigeante de lutter contre les injustices que créait cette épidémie, qui venait aggraver les injustices sociales ». Et, enfin, « sa lucidité », quand dès les premiers cas, il a fait partie de ceux qui « ont prévu que cette épidémie risquait d’être massive » et qu’elle était « inégalitaire ». Alors, de concert, toutes ces personnalités affirment qu’il est « une chance non seulement pour l’Île-de-France, mais aussi pour notre pays ».
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
Installation : quand un cabinet éphémère séduit les jeunes praticiens
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier