Prévention

Les Français moins réticents à la vaccination

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Publié le 27/04/2018
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D’après le dernier Baromètre santé, l’adhésion aux vaccins tend à augmenter. Pour autant, la partie est loin d’être gagnée. Santé publique France profite de la semaine européenne de la vaccination pour aider les médecins à encore mieux informer.
Vaccination

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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Près de 80 % des 18-75 ans déclarent adhérer à la vaccination, indique le Baromètre santé 2017. Les parents se disent plus favorables que les adultes sans enfants. Cette adhésion est à son summum chez les plus diplômés (OR 1,9). La proportion des personnes réticentes à certains vaccins tend à diminuer (45 % en 2014 contre 39 % en 2017). Le vaccin contre la grippe saisonnière demeure le plus “mal aimé” (14 %), avec ceux contre l’hépatite B (11 %) et le HPV (5 %). Ce sont dans les deux grandes régions du sud que l’adhésion est la plus faible, ainsi que chez les 25-34 ans. Si de manière globale, les vaccins semblent mieux perçus par l’opinion publique, la semaine européenne de la vaccination (23-29 avril) est l’occasion pour Santé publique France d’accentuer sa communication dans ce domaine. Cette année, l’agence compte sur « la mobilisation des professionnels de santé pour expliquer les vaccinations du nourrisson », à la suite de l’obligation vaccinale devenue effective en 2018. Différents documents ont été réalisés pour les professionnels de santé et de la petite enfance, certains servant d’outils pédagogiques. La nouveauté est l’accès “espace pro” du site vaccination-info-service.fr (lire l'interview du Dr Khadoudja Chemlal).

Faire face à la rupture de stock

Côté industriel, l’arrivée en avril d’un troisième vaccin hexavalent (D-T-Ca- P-Hib-HépB), Vaxelis®, en plus d’Infanrix Hexa® et d’Hexyon®, éloigne « le risque de rupture de stock pour ces vaccins, qui sont la pierre angulaire de la vaccination des nourrissons », souligne le dernier bulletin InfoVac-France. Le 24 avril, l’ANSM a confirmé que les huit vaccins commercialisés en France permettant de couvrir l’ensemble des 11 valences obligatoires chez le jeune enfant sont disponibles.

Ces piqûres de rappel portant sur l’information de la vaccination sont plus que jamais nécessaires, surtout depuis l’épidémie de rougeole qui sévit dans le sud-ouest, et l’inquiétude du Parlement européen qui, dans un communiqué du 19 avril dernier, se dit préoccupé par « la chute du taux de vaccination en Europe ».

Dr Nicolas Evrard

Source : Le Généraliste: 2833