Les infirmiers voient enfin le bout d'une négociation conventionnelle qui aura duré un an et demi. L'Assurance maladie et les syndicats représentatifs (Sniil, FNI et Convergence infirmière) sont finalement arrivés à un accord, ce mercredi, concernant un avenant définissant leurs relations avec l'Assurance maladie, le paiement de leurs actes et leur répartition sur le territoire. La Cnam a proposé une enveloppe d'environ 365 millions d'euros de valorisations financières sur trois ans pour les infirmiers libéraux. L'avenant en question doit être signé le 29 mars prochain.
Le mois dernier, le directeur de la Cnam Nicolas Revel avait mis sur la table une enveloppe de 300 millions d'euros, jugée insuffisante par ses interlocuteurs. La rallonge de 65 millions concédée mardi a permis d'arriver à un « avenant plus équilibré », estiment les syndicats dans un communiqué commun. Les représentants de la profession saluent les « efforts » de l'Assurance maladie « vers une plus juste reconnaissance et valorisation de l'expertise infirmière ».
37 500 euros d'aide à l'installation en désert
Les discussions ont porté sur trois volets : la régulation de l'installation des professionnels, la création de nouveaux actes ou leur adaptation à l'évolution des soins, notamment dans le cadre du virage ambulatoire, et la prise en charge de la dépendance. Concernant l'installation, les mesures incitatives à l'exercice dans les zones sous-dotées en infirmiers seront renforcées, avec notamment une aide à l'installation de 37 500 euros étalée sur cinq ans. Les infirmiers libéraux pourront également facturer de nouveaux actes relatifs au suivi médicamenteux des patients ou aux soins associés aux sorties hospitalières précoces.
Enfin, des rémunérations forfaitaires sont prévues dans le cadre du déploiement du bilan de soins infirmier (BSI) (anciennement DSI démarche de soins infirmiers), destiné à améliorer l'évaluation par l'infirmier des besoins en soins du patient et l'organisation de son maintien à domicile en lien avec le médecin traitant. Ces forfaits dépendront de la lourdeur des prises en charge, et certains actes techniques (injections, prises de sang) pourront être facturés à part, ce qui constituait une forte demande des syndicats.
(Avec AFP)
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