« Une fois encore, Monsieur Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF), s’en est pris violemment à la médecine libérale lors de son discours d’ouverture au salon Santexpo. À ses yeux, les maux dont souffre l’hôpital public n’ont qu’une explication : les médecins libéraux qui n’en feraient pas assez ! », s'indignent les plusieurs syndicats de médecins libéraux* dans un communiqué ce jeudi 19 mai.
Cette prise de position fait suite au discours du président de la Fédération hospitalière de France (FHF), à l'ouverture de Santexpo, lors duquel il avait appelé à une obligation de garde pour les médecins libéraux et, ce, « en urgence » pour faire face à la situation tendue de l'hôpital.
Piqûre de rappel
Reprenant une étude du Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom), les syndicats tiennent à rappeler que le taux de couverture pour l'effection de la Permanence des soins ambulatoires (PDSA) s'élève à « 96 % les week-ends et jours fériés » et à « 95 % en soirée entre 20 heures et 24 heures ». « En nuit profonde, ce taux chute à 23 %, les ARS arrêtant la prise en charge des lignes de PDSA en nuit profonde », peut-on lire.
Dans leur communiqué, ces médecins libéraux ajoutent : « Il en va de même pour les lignes de Permanences de Soins en Établissement de Santé privé (PDSES) qui ont fortement diminué au cours de ces dernières années par des décisions unilatérales des ARS les supprimant au profit de l'hôpital public ».
Une fois ce constat dressé, l'intersyndicale rappelle « que le temps moyen de travail des médecins libéraux dépasse allègrement les 50 heures par semaine et que près de 9 consultations sur 10 sont assurées par un médecin libéral ».
Unis pour une refonte du système de santé
Ils l'invitent également « à plus de modération, à s'attacher à la vérité des chiffres et à éviter ces dérapages qui nuisent profondément à la réflexion que nous devons mener de toute urgence au service de nos concitoyens ».
Les syndicats finissent par appeler de leurs vœux à « une refonte en profondeur du système de santé afin d'écrire tous ensemble un nouveau pacte social dont la nation a besoin ».
*Les signataires du communiqué de presse : la CSMF, la FMF, Avenir Spé-Le Bloc, MG France, le SML et l'UFML-S.
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