Par ailleurs, « dans 80 % des cas, les patients qui ont recours à la téléconsultation pour obtenir un arrêt de travail ont déjà un médecin traitant. C'est donc davantage une consommation d'arrêt de travail plutôt qu'un vrai besoin », a-t-il estimé.

Pour rappel, en 2021, les arrêts de travail prescrits en téléconsultation par un médecin (n'étant pas médecin traitant de l'assuré) ont généré 95 millions d'euros de dépenses à l'Assurance maladie, selon ses propres chiffres.

Sur l'ensemble des arrêts de travail prescrits en 2021, « 15 à 20 % sont injustifiés », selon le patron de la Cnam.

D'après lui, « ce n'est pas toujours de la fraude pure et dure, cela peut être soit un abus, soit un état médical qui s'est amélioré. Et lorsque l'on fait le contrôle, on considère que la situation du patient ne justifie plus que l'arrêt de travail se poursuive ».

Lors de cette interview, Thomas Fatôme a indiqué un objectif de « 180 millions d'euros » d'économies générées en 2023 grâce à la lutte contre la fraude.

À l'horizon 2024, l'ambition de la Cnam est d'atteindre le montant de 500 millions d'euros de fraudes stoppées et détectées.