L'Assurance maladie était à l'honneur à l'EULAR, - le dernier congrès européen de rhumatologie qui vient de fermer ses portes à Madrid —, avec la présentation des résultats de l'impact de la campagne « Mal de dos ? Le bon traitement, c’est le mouvement » sur les a priori et les comportements du grand public et des médecins traitants vis-à-vis de la lombalgie. Après seulement 6 mois, l'idée du traitement par le repos recule nettement !
En 2017, la Cnam a lancé une vaste campagne de communication destinée à la fois au grand public et aux médecins traitants généralistes avec un message clef, le traitement de la lombalgie n'est pas le repos au lit mais bien le maintien d'une activité physique. L'objectif étant bien sûr de réduire son poids médicoéconomique et en particulier les arrêts maladie.
Six mois après le début de cette campagne médiatique, en mai 2018, l'évolution des croyances et des comportements a été analysée auprès d'échantillons représentatifs de la population générale et des médecins généralistes.
L'étude confirme la fréquence de cette pathologie, puisque 81 % des 3 500 personnes en population générale déclarent en avoir souffert (avec une intensité douloureuse moyenne de 5,7/10). Et parmi les 400 médecins généralistes (MG), 74 % déclarent pratiquement une consultation par jour pour ce motif.
La campagne et ses messages étaient connus de 35 % de la population générale et de 74 % des MG ; ils étaient bien perçus par environ 7 personnes sur 10. Surtout on constate une amélioration significative des a priori et des comportements. Ainsi la croyance "le meilleur traitement c'est le repos" est passé de 68 % dans la population générale et 33 % chez les MG initialement à respectivement 45 et 14 %. Inversement, "il faut rester actif" a augmenté de 56 à 74 % en population et de 88 % à 95 % parmi les MG. "Par ailleurs, cette campagne a donné confiance aux généralistes sur la possibilité de prévenir la chronicisation des lombalgies (de 31 % vs 43 %) alors qu'ils déclarent prescrire moins (-18 %) de congés maladie supérieurs à 5 jours" se félicite le Dr Martin Badard (AP-HP).
OP0103 EFFECTS ON A FRENCH MASS MEDIA CAMPAIGN ON BACK PAIN BELIEFS AND BEHAVIORS.
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