Le 15 février prochain, le délai pour conserver son passe vaccinal après sa primo vaccination passera de sept à quatre mois. À cette date ce sont 45,9 millions de personnes qui seront éligibles au rappel. Si on retire les Français qui ont déjà fait leur dose de rappel et les contaminations récentes, le ministère de la Santé estime donc que 7,1 millions de personnes pourraient voir leurs passes désactivés au 15 février.
Cela représente donc encore beaucoup de monde à vacciner. Pourtant, pour la deuxième semaine consécutive, la campagne vaccinale marque nettement le pas. En effet, d’après le point hebdomadaire du ministère de la Santé, 1,8 million d’injections ont été réalisées la semaine du 24 janvier, contre 2,4 millions pour celle du 17 janvier et 3,7 millions la précédente. En ville notamment, le nombre d’injections repasse sous la barre du million avec 600 000 injections.
Malgré tout le pays devrait franchir ce soir les 54 millions de personnes ayant reçu au moins une injection, avec encore 116 000 nouvelles primo-injections enregistrées la semaine dernière. Depuis une semaine, la campagne de rappels est également ouverte aux adolescents, 137 000 injections ont eu lieu sur cette cible.
Côté vaccination pédiatrique, 56 000 injections ont été réalisées et dès la semaine prochaine les premiers effets de l’ouverture aux pharmaciens, infirmiers et sages-femmes devraient être visibles. Sur le portail de commandes la semaine dernière, 9 000 pharmaciens ont ainsi commandé 45 000 doses et 4 000 infirmiers 45 000 doses. Elles viennent s’ajouter aux 28 500 doses pédiatriques commandées par les médecins.
Retard chez les personnes atteintes de troubles psy
Au-delà de la campagne pédiatrique que le gouvernement souhaite voir décoller, le ministère de la Santé a alerté sur les chiffres de vaccination pour les personnes atteintes de pathologies psychiatriques ou d’addiction.
« Nous avons un message à faire passer à ces populations-là, à leurs proches et aux professionnels de santé qui les suivent pour qu'il y ait une réelle mobilisation », a expliqué le ministère. Ainsi, chez les personnes dépendantes aux opioïdes, le taux de couverture vaccinale est seulement de 67 %. Il est de 86 % pour les personnes atteintes de démence, 88 % pour celles atteintes d’un retard mental, 83 % pour celles ayant des troubles liés à l’usage de l’alcool et 82 % pour celles avec des troubles psychiatriques ayant débuté dans l’enfance. Les chiffres de vaccination dans ces catégories de population étant en retrait par rapport à la population générale (93% pour les 12 ans et plus), le ministère a indiqué vouloir « mettre en œuvre un plan d’action pour booster un peu les choses ».
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