« Dysfonctionnements et manque de moyens... » Ce sont les résultats d'une enquête interne qui a été rendue publique sur le décès d'une patiente de 55 ans le 17 décembre dernier, douze heures après son admission aux urgences de l'hôpital Lariboisière. Dans le détail, le rapport commandé par l'AP-HP et l'ARS d'Ile-de-France revèle une série de manquements aux procédures en vigueur dans la surveillance, la salle d'attente surchargée, le sous-effectif... Ce jour-là, « des écarts aux bonnes pratiques sont survenus dans un contexte où l'activité était supérieure à la moyenne, soit 249 passages par jour (au lieu de la moyenne de 230 passages) ». Avec 85 000 passages par an, les urgences de Lariboisière n'ont que 23,5 postes de médecins à temps plein (24,5 en février), encore loin de la moyenne préconisée par l'AP-HP (28) et par les médecins eux-mêmes (32,4). Autre constat de l'enquête, l'engorgement du service est renforcé par la disposition de l'espace, la surface étant trop faible et le nombre de boxes insuffisants. Une dizaine de recommandations ont été formulées par les enquêteurs parmi lesquelles l'affectation d'un aide-soignant à la surveillance des patients en salle d'attente la nuit ou l'intervention à titre expérimental du Samu social deux ou trois nuits par semaine pour aider les personnes en manque d'hébergement. En effet, l'établissement situé à proximité de la gare du Nord accueille de nombreuses personnes précaires qui alourdit les tâches administratives des paramédicaux.
Parallèlement, une enquête judiciaire a été lancée par le parquet de Paris. Une autre plainte a été déposée par la famille de la victime pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger.
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