Pressé par les organisations de défense de l'environnement et par des associations de médecins, Nicolas Hulot affiche sa fermeté sur les perturbateurs endociniens à quelques jours de la décison de l'Union Européenne sur le sujet. "La France va rester ferme" sur le texte visant à définir les perturbateurs endocriniens (PE) actuellement discuté à Bruxelles, a assuré le ministre de la Transition écologique vendredi sur RMC-BFMTV. "Quand je suis arrivé, la première chose que j'ai demandée c'est le report de ce texte", a indiqué Nicolas Hulot, précisant qu'une discussion est engagée depuis jeudi avec son homologue allemande, Barbara Hendricks : "Nos services sont en négociation". "Mon rôle c'est d'aider à protéger les Français de ces empoisonnements", a assuré Nicolas Hulot. Si le texte présente "un certain nombre d'acquis", selon lui, "il y a des exonérations dans le texte qui en l'état sont inacceptables", a-t-il estimé. "J'espère que nous allons pouvoir trouver une position commune", a-t-il ajouté. "Je m'y emploie, j'ai jusqu'au 4 juillet", date d'une nouvelle mise au vote à Bruxelles de ce texte proposé par la Commission européenne.
Un réseau d'ONG européennes a récemment interpellé le ministre sur ce document portant sur les perturbateurs endocriniens dans les pesticides, jugé insuffisant car il impose une charge de preuve si élevée que rares seront les substances au final exclues. Les critiques du projet, dont les principales sociétés savantes d'endocrinologie en Europe, dénoncent aussi l'instauration de dérogations pour toute une catégorie de pesticides.
Dernières interventions en date celles de trois associations de médecins. Trois associations médicales de santé environnementale dont Alerte des médecins sur les pesticides, ont adressé jeudi aux ministères de la Santé et de l'Ecologie une lettre ouverte concernant la position française au sujet de la réglementation des perturbateurs endocriniens : "Il est du devoir des Etats défendre l’intérêt général : celui-ci commande au nom de la Santé Publique, de mettre des limitations sévères à l’utilisation des substances perturbatrices endocriniennes, comme la communauté internationale avait su le faire pour les POP (Polluants Organiques Persistants,NSLR)," martèlent-ils en estimant que l'UE doit s'appuyer sur la définition de l'OMS, reprise en France par l'ANSES pour interdire les perturbateurs endocriniens. Alerte des médecins sur les pesticides (AMLP), mais aussi AMSES Martinique et l'ASEF (Association Santé Environnement France) militent pour une définition extensive de ses substances incluant les perturbateurs endocriniens certains, mais aussi présumés.
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