Invité mercredi de la matinale de RMC, le président de l'Ordre national des infirmiers (ONI) Patrick Chamboredon s'est exprimé sur le controversé décret sur les infirmières en pratique avancée (IPA). Dénonçant un « corsetage de la profession d'infirmière », il a défendu l'élargissement de leur champ de compétences.
À propos des bisbilles interprofessionnelles générées par ce nouveau texte, il déplore un « jeu de postures » de certains professionnels, ciblant sans les citer les syndicats de médecins généralistes opposés à certaines prérogatives qui seraient confiées aux infirmiers de pratique avancée (prescriptions, réalisation d'actes techniques). « Je ne souhaite pas opposer les infirmiers et les médecins, a-t-il encore déclaré. Dans la vraie vie, le binôme médecin-infirmières prend en charge ses patients de manière coordonnée au quotidien. »
Appel à la coopération
Le patron de l'ONI est persuadé que la délégation de certaines tâches pourrait permettre aux généralistes d'avoir « plus de temps pour les patients les plus complexes », pendant que les IPA se consacreraient au suivi de patients chroniques, le tout en laissant le diagnostic au médecin. « Nous pourrions également venir en appui des services d'urgences pour orienter la bobologie en premier recours ou dans les Ehpad, avec des gardes de nuit pour éviter la réhospitalisation », ajoute-t-il.
Une auditrice infirmière anesthésiste et libérale a également rappelé le travail réalisé en pratique sur le terrain par les infirmières pour réaliser des prédiagnostics : « Il faut que les médecins se détendent. Nous ne sommes pas en compétition avec eux. Nous ne sommes pas en opposition mais en collaboration ».
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