Présidentielle: des médecins lancent une pétition pour préserver les remboursements

Publié le 12/12/2016
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Crédit photo : SPL/PHANIE

Plus de 200 personnes, médecins pour la plupart, avaient signé lundi une pétition appelant les candidats à la présidentielle à préserver le "niveau actuel de remboursement des soins" par la Sécurité sociale, remis en cause dans le programme de François Fillon. "Nous demandons au futur président de la République de garantir pour le prochain quinquennat le niveau actuel de remboursement des soins par la Sécurité sociale", écrivent les signataires de la pétition mise en ligne dimanche sur le site change.org

Parmi eux, de nombreux médecins de renom, comme les Pr André Grimaldi, à l'initiative du texte, Alain Fischer, Etienne Beaulieu, Axel Kahn, Serge Hercberg, Jean-Paul Vernant ou Israël Nisand et la pneumologue Irène Frachon. Les anciens présidents du CCNE Jean-Claude Ameisen et Didier Sicard et l'ancien DGS Joël Ménard ont également pris position en ce sens. Dans la liste figurent aussi certains médecins généralistes tels Pierre de Haas, Mady Denantes, Anne-Marie Magnier, Dominique Dupagne, Yves Gervais ou Pierre-Yves Traynard, des infirmières, des universitaires et autres personnalités comme le philosophe Michel Onfray ou le comédien François Morel. L'ancien député UMP Yves Bur est également signataire, de même que Pierre Joxe, l'ancien ministre de l'Intérieur ou Didier Tabuteau.

Selon eux, la Sécu ne peut se contenter de rembourser les maladies graves et de longue durée en laissant les autres soins à la charge des complémentaires santé, comme le préconise François Fillon. Elle doit au contraire continuer à rembourser "les soins courants, préventifs et curatifs, dès lors qu’ils sont justifiés et que les traitements prescrits ont une efficacité démontrée", estiment-ils. Il s'agit de maintenir "la solidarité entre les bien portants et les malades, entre les plus jeunes et les plus vieux, entre les personnes ayant des niveaux de revenus différents" et "l'égalité de toutes et tous face à la maladie".

Pour eux, les économies "doivent être faites sur les traitements inefficaces, les prescriptions injustifiées et les hospitalisations évitables", font valoir les signataires, qui estiment ces dernières à  plus de 20 % des dépenses. Autres champs d'économies mis en avant, "le prix parfois exorbitant et non justifiable des médicaments et dispositifs médicaux nouveaux", ou "les frais de gestion des mutuelles et compagnies d’assurances", qui "représentent 20 % de leur chiffre d’affaires contre 6 % pour la Sécurité sociale".


Source : lequotidiendumedecin.fr