« Des résultats médiocres, et ce, malgré un effort financier comparable à celui des pays voisins » : l'évaluation de la politique de prévention dans l'Hexagone par la Cour des comptes (1) vire au rouge. Les causes en sont nombreuses et tous les acteurs seraient responsables. En premier lieu, le rapport cite les gouvernements successifs avec des hésitations politiques persistantes contre les facteurs de risque. Est notamment visée l'absence de politique qui passerait par une augmentation de la fiscalité sur l'alcool. Mais l'organisation des soins primaires, la rémunération à l'acte ne sont guère favorables à l'appropriation par les médecins généralistes d'une politique de prévention continue, sans parler de la faiblesse de la culture de santé publique en France.
Le plan national de santé publique est également retoqué, faute d'objectifs chiffrés ou de programmation dans le temps. Or cela est pourtant possible : la Cour met en avant l'exemple des pays voisins, Royaume-Uni, Italie, Allemagne qui pour chaque action retenue précisent un agenda. Cette faible ambition participe au maintien d'inégalités sociales et territoriales pour l'accès à des dispositifs de prévention. Peut-on espérer un sursaut ?
(1) La politique de prévention en santé, 1er décembre 2021. Cliquez ici pour accéder au rapport.
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