Celui qui se voulait roi finit comme un triste sire. C’est le New York Times qui décrit le caractère hétéroclite de cette fin de règne avec une transition présidentielle chaotique (Lame Duck ou canard boiteux en bon français) et notre confrère américain de relever – moqueur - « Quoi de plus normal pour Donald ? ». À défaut de la Covid-19, les Américains sont vaccinés de Trump, ils l’ont montré dans les urnes, c’est toujours cela de gagné.
Cocoricocu
Pour ce qui concerne la France, si prompte à donner des leçons en tous genres, pas de quoi fanfaronner. En effet, nous ne sommes, rapportés à la population pas loin des Yankees (894 par million contre 867 par million). Pourtant, les bateleurs de foire télévisée (CNews, BFMTV, LCI), scientifiques autoproclamés, y vont chacun de leur solution, laquelle consiste avant tout à faire marcher le commerce aux dépens des plus fragiles.
Les médias éructent et s’offusquent de voir Trump dans le Defence Act récent interdire la diffusion de vaccin américain à d’autres pays. La mémoire est courte alors que la France a subtilisé des lots de masques aux Suédois et que l’Etat a fait de même à plusieurs Régions. Ma main droite ignore ce que fait ma main gauche. Quand les décideurs sont aveugles et « manchots », cela pose problème.
Parmi les scientifiques de haut niveau en dehors des Delfraissy ou Houssin, rares sont les hospitaliers de référence à tenir un discours sobre, certains diront prudents - fondé sur les preuves. La base de la recherche selon Claude Bernard. Seules les études aux méthodes robustes et reproductibles analysées sur un mode contradictoire peuvent convaincre. On n’administre pas un médicament à des millions (milliards) d’individus à la sauvette avec, tel le vaccin Pfizer, une étude sur les effets secondaires de seconde injection basée sur 34 patients.
Nos gouvernants, grands visionnaires, font souvent appel à leurs grands anciens. Ainsi Jean Castex affirme : « Pour ne pas engorger l’hôpital, il faut éviter de tomber malade », plagiant ainsi le prophète Raymond Barre dans une lyrique envolée : « Pour éviter le chômage, il faut trouver du travail. » D’où l’aphorisme des jaloux qui prétendent qu’aujourd’hui « on voit, parmi les politiques, une moitié qui tire à droite, une autre moitié qui tire à gauche et la plupart qui tirent au flanc ». Et que dire du calife de la santé, Jérôme Salomon, réduit comme le président de la République Mac Mahon devant les inondations de Toulouse en 1875 (« Que d’eau, que d’eau ») à compter les nouveaux cas, les hospitalisés et, hélas, les morts.
Il n’est que temps d’arrêter de courir après le virus et d’anticiper sa propagation.
* Selon John W. Chambers, II (ed. in chief), The Oxford Companion to American Military History, Oxford University Press, 1999
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