Présenté en septembre 2018, cinq jours avant « Ma Santé 2022 », le plan pauvreté d'Emmanuel Macron prévoyait de « simplifier radicalement l’accès aux droits de santé pour les personnes les plus vulnérables » en intégrant à la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-c) l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS), marquée par un taux de non-recours supérieur à 50 %, avec une participation financière inférieure à 1 € par jour.
Cette semaine, Les Échos et l’Opinion révèlent qu'un projet d'arrêté sur la « couverture universelle maladie complémentaire contributive » vient d’être transmis par le gouvernement aux assureurs complémentaires.
De 8 à 30 euros par mois
D’après les deux médias, le texte prévoit que les personnes touchant de 734 à 991 euros par mois aient droit à la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-c). Actuellement, les revenus de ces personnes sont légèrement supérieurs au seuil les autorisant à bénéficier de cette protection.
« Contrairement aux ménages les plus pauvres qui accèdent gratuitement à ce panier de soins sans reste à charge, ces personnes relevant actuellement de l'ACS devront payer une mensualité selon leur âge », précisent Les Échos.
Avant 30 ans, la facture de cette CMU-c « contributive » serait de 8 euros. Elle passerait ensuite à 14 euros, puis à 21 euros à 50 ans, 25 euros à 60 ans, et 30 euros à 70 ans.
Toutefois, cette proposition ne convient pas à tous, notamment à la Mutualité Française qui a demandé à ses mutuelles adhérentes « de ne pas s'engager dans le dispositif tel qu'il est proposé par la ministre à ce jour », selon les Échos, car elle estime que les frais de gestion concédés aux assureurs, 20 euros par assuré et par an, sont très insuffisants, alors que les dépenses de santé des 5,6 millions d'allocataires de la CMU-c s'élèvent en moyenne à 415 euros par personne.
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
Installation : quand un cabinet éphémère séduit les jeunes praticiens
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier