Avec « 3,5 millions » d'injections réalisées la semaine dernière, la France enregistre sa « meilleure semaine » depuis le début de la campagne de vaccination, s'est félicité le ministère de la Santé et de la Solidarités lors de son point hebdomadaire tenu ce mardi.
L'objectif fixé par le gouvernement des 20 millions de primo-injectés au 15 mai a été atteint avec un record, pour un samedi, de « 450 000 injections » administrées.
Le ministère met maintenant le cap sur son prochain objectif de 30 millions de primo-injections au 15 juin. Et pour l'atteindre, il compte bien maintenir la dynamique de la semaine dernière et vise une fourchette de « 3,5 millions » d'injections hebdomadaire dès cette semaine.
Moderna en ville dès la semaine prochaine
Pour maintenir cette tendance, le gouvernement compte évidemment sur l'arrivée de Moderna en ville dès la semaine prochaine (livraison prévue le jeudi 27 mai et le samedi 29 mai).
Depuis hier jusqu'à ce soir 23 heures, les commandes sont en effet ouvertes aux professionnels de santé de ville, médecins et pharmaciens, à raison d'un flacon par médecin et deux par pharmacien. Entre « 350 000 et 400 000 doses » sont disponibles a assuré le ministère.
Mais au regard de la « très forte dynamique de commandes » observée, le ministère a indiqué qu'« en fonction des volumes commandés, une partie des flacons pourrait être livrée la semaine suivante, voire la semaine d'après. »
AstraZeneca et Janssen patinent
Si le ministère mise sur l'arrivée de Moderna en ville pour continuer la « montée en charge » de la vaccination, il appuie toutefois sur la nécessité d'écouler les vaccins « déjà disponibles ».
« Il faut pousser les injections d'AstraZeneca et de Janssen, il ne faut évidemment pas que Moderna vienne réduire leur consommation », a-t-il ainsi martelé.
S'agissant de la consommation des vaccins, elle reste stable pour les vaccins à ARN avec un taux de consommation de 92 % pour Pfizer et 88 % pour Moderna, selon les chiffres arrêtés ce dimanche.
A contrario, la consommation des vaccins à vecteur viral AstraZeneca et Janssen patine. La consommation du vaccin suédo-britannique, – qui pâtît d'une mauvaise réputation (en raison de rares cas de thromboses), s'élève à 56 % tandis que la consommation du vaccin américain à dose unique Janssen, s'élève à peine à 30 %.
Le ministère a par ailleurs rappelé que « 2,9 millions de doses » d'AstraZeneca n'avaient toujours pas été écoulées et restaient stockées (dont 170 000 pour les pharmaciens, 600 000 pour les médecins, 350 000 pour les infirmiers et 500 000 doses en centres.)
Dans son intervention, le ministère a estimé que la différence avec les pays européens voisins se faisait « très spécifiquement au niveau de l'écoulement du vaccin AstraZeneca » : « Au 16 mai en France le nombre d'injections d'AstraZeneca pour 100 habitants s'élevait à 6,5, en Allemagne ce chiffre s'élève à 9,2 et en Espagne à 10,3 » a-t-il ainsi indiqué.
Encore des personnes fragiles à vacciner
Assurant toutefois que cette faible consommation d'AstraZeneca ne remettait pas en cause les objectifs vaccinaux, le ministère a rappelé que de « nombreuses personnes fragiles », - notamment tous les plus de 55 ans éligibles à l'ensemble des vaccins (AstraZeneca, Janssen, Moderna, Pfizer), n'avaient pas encore été vaccinés. Selon les chiffres du ministère, « 23 % des plus de 75 ans » n'ont toujours pas reçu de doses.
Interrogé sur la possibilité d'étendre Pfizer à la ville, suite à un assouplissement des règles de conservation, le ministère a affiché sa volonté de ne pas brûler les étapes. « Commençons à écouler Moderna en ville », a-t-il indiqué.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes