Valls visite l'hôpital Necker vandalisé

Publié le 15/06/2016
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Crédit photo : GARO/PHANIE

L'hôpital Necker a, bien malgré lui, été au coeur des tragiques évènements de cette dernière semaine. En effet, il accueille l'enfant de trois ans du couple de policiers des Mureaux assassinés par un terroriste islamiste à Magnanville.

Parallèlement, des casseurs s'en sont pris à ces batiments mardi 14 juin en marge de la manifestation de la loi travail. Quinze baies vitrées ont été brisées, selon l'AP-HP qui a annoncé son intention de porter plainte, tout comme la Fédération hospitalière de France (FHF).

Le Premier ministre s'est rendu sur place mercredi matin et a qualifié "d'intolérables" les dégradations commises. "Personne ne peut ignorer que c’est un hôpital. Maintenant on sait que derrière ces vitres, il y a en plus le bloc opératoire et je veux saluer le sang-froid des équipes qui ont été choquées (...) par le fait qu’on s’attaque à un hôpital et la violence des casseurs (…)", a poursuivi Manul Valls.

"Pendant ces attaques, il y avait des enfants qui étaient opérés et des équipes soignantes au travail, sous les bruits et les menaces des projectiles", a pour sa part déploré Martin Hirsch, dans une lettre adressée mardi soir au personnel. "Rien ne peut expliquer ou justifier une violence tournée vers un hôpital", estime le directeur général de l'AP-HP, expliquant que "la signalétique montrait sans ambigüité qu’il s'agit d’un établissement de soins".

Auparavant, Marisol Touraine avait également dénoncé sur les réseaux sociaux une "attaque insupportable de casseurs" contre l'hôpital pédiatrique. "Honteux", a-t-elle déclaré, apportant son "soutien aux professionnels de santé mobilisés auprès des patients".

L'affaire a suscité des réactions indignées dans le monde politique. Nicolas Sarkozy a ainsi condamné "très fermement" ces violences. De son côté, Alain Juppé a préconisé l'interdiction des "manifestations qui constituent une menace évidente à l'ordre public".

Toutes ces réactions de politiques ont suscité dans les réseaux sociaux l'agacement chez certains aprents d'enfants hospitalisés à l'hôpital Necker. D'aucuns reprochant au gouvernement d'instrumentaliser l'affaire pour discréditer le mouvement.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr