Le cœur de notre système de santé reste et restera le médecin libéral. Notre ministre de tutelle ne cesse de le répéter : le pivot du système de soins demeure le généraliste. C’est lui qui doit prendre en charge les patients, les orienter si possible vers d’autres praticiens si le cas du patient devient trop difficile à gérer.
Depuis quelques années de nouvelles attributions lui ont été définies comme les actions de prévention, mais aussi de nouvelles responsabilités administratives (télétransmission…). Non content de rajouter ces fonctions, et dans le but de désengorger les hôpitaux surchargés, mais aussi pour éviter une dérive financière excessive secondaire à cette prise en charge, les responsables de la CPAM ont décidé de promouvoir le « virage ambulatoire ».
Cette nouvelle tendance concerne :
- la rééducation à domicile des patients opérés (le Prado) ;
- les soins palliatifs en ambulatoire.
Bien entendu cette proposition reste tout à fait logique, et raisonnable. Cependant, les moyens attribués pour y parvenir restent quelque peu critiquables. Comment peut-on favoriser cette pratique qui va générer plus de travail aux acteurs libéraux (infirmières, médecins, kinés) sans leur donner les moyens logistiques et financiers nécessaires pour y parvenir ?
En ce qui concerne les soins palliatifs, la prise en charge est de nouveau hospitalo-centrée. Jamais notre ministre n’a pensé que les libéraux pouvaient ou prennent en charge de nombreux patients en soins palliatifs à domicile. Outre le côté humaniste que favorise cette prise en charge, l’équipe créée à cette occasion unit ses compétences pour que le patient puisse recevoir des soins de qualité. Pour cela, il faut beaucoup de temps, beaucoup de ténacité. Néanmoins, nous reconnaissons que cela reste le fondement de notre engagement vis-à-vis des patients.
En attendant, notre ministre en bon élève démagogique attribue des subventions aux hôpitaux (très dispendieux), et ignore les libéraux. Or si nous souhaitons effectuer des économies, il est plus logique de rémunérer les acteurs de terrain qui sont les seuls à avoir les clés de la réduction du déficit.
Malheureusement pour être un bon comptable il faut être un bon mathématicien, et non un politicien.
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