Le virage ambulatoire est une révolution entamée et qui montera en puissance dès 2016, avec un objectif d’une opération sur deux. Explications.
Dans le cadre la stratégie nationale de santé présentée début 2013 et de la déclinaison du pacte de responsabilité du Gouvernement, Marisol Touraine a affiché une grande ambition : atteindre le taux d’une opération sur deux réalisée en ambulatoire dès 2016. Si ce virage ambulatoire n’est pas une nouveauté en elle-même pour l’hôpital, c’est l’ampleur et la vitesse de l’objectif à atteindre qui changent de niveau.
« La ministre a tout à fait raison, dans son projet de loi, d’insister de manière très forte sur cet aspect. Il faut passer à la vitesse supérieure », juge Philippe Domy, président de la conférence des directeurs généraux de centres hospitaliers régionaux et universitaires.
Ce virage constitue en fait pour Philippe Domy « une vraie révolution culturelle ». À ses yeux, il remet en perspective et en cause de multiples aspects de l’hôpital : la fonction traditionnelle de l’hébergement et de l’hôtellerie ; les modes d’organisation au travers de la nécessité de regrouper, à un moment donné, plusieurs types de spécialités données en fonction de la typologie de la pathologie du patient. « La révolution ambulatoire nécessite une grande flexibilité dans le concours des spécialités », constate-t-il. Et selon lui, le reformatage de l’hôpital autour de l’ambulatoire « remet complètement en perspective le service au sens traditionnel du terme ».
Il faut une organisation déclinée en départements mais aussi des unités de plus petite taille, plus malléables, plus disponibles et mobiles dans l’organisation hospitalière.
En cela, les objectifs annoncés par Marisol Touraine semblent bien plus impactants pour l’hôpital public que les mesures le concernant prévues dans le texte de sa loi. Toutefois, il n’est pas certain que cela ait tout à fait les résultats escomptés par la ministre. Pour elle, le virage ambulatoire devait amplement participer à l’objectif de 10 milliards d’économies qui lui ont été assignées d’ici 2017 dans le cadre du pacte de responsabilité. Or, pour Philippe Domy, ce virage nécessite d’abord « un renforcement de l’investissement ». Or, « cela renchérit les activités de plateau technique, constate-t-il. Et les économies réalisées sur les fonctions traditionnelles d’hébergement et d’hôtellerie ne compensent pas intégralement les surcoûts liés à cette adaptation au travers d’équipements plus largement dotés et permettant cette efficience médicale et soignante. » Les économies ne sont donc pas pour tout de suite.
Dans le cadre la stratégie nationale de santé présentée début 2013 et de la déclinaison du pacte de responsabilité du Gouvernement, Marisol Touraine a affiché une grande ambition : atteindre le taux d’une opération sur deux réalisée en ambulatoire dès 2016. Si ce virage ambulatoire n’est pas une nouveauté en elle-même pour l’hôpital, c’est l’ampleur et la vitesse de l’objectif à atteindre qui changent de niveau.
« La ministre a tout à fait raison, dans son projet de loi, d’insister de manière très forte sur cet aspect. Il faut passer à la vitesse supérieure », juge Philippe Domy, président de la conférence des directeurs généraux de centres hospitaliers régionaux et universitaires.
Ce virage constitue en fait pour Philippe Domy « une vraie révolution culturelle ». À ses yeux, il remet en perspective et en cause de multiples aspects de l’hôpital : la fonction traditionnelle de l’hébergement et de l’hôtellerie ; les modes d’organisation au travers de la nécessité de regrouper, à un moment donné, plusieurs types de spécialités données en fonction de la typologie de la pathologie du patient. « La révolution ambulatoire nécessite une grande flexibilité dans le concours des spécialités », constate-t-il. Et selon lui, le reformatage de l’hôpital autour de l’ambulatoire « remet complètement en perspective le service au sens traditionnel du terme ».
Il faut une organisation déclinée en départements mais aussi des unités de plus petite taille, plus malléables, plus disponibles et mobiles dans l’organisation hospitalière.
En cela, les objectifs annoncés par Marisol Touraine semblent bien plus impactants pour l’hôpital public que les mesures le concernant prévues dans le texte de sa loi. Toutefois, il n’est pas certain que cela ait tout à fait les résultats escomptés par la ministre. Pour elle, le virage ambulatoire devait amplement participer à l’objectif de 10 milliards d’économies qui lui ont été assignées d’ici 2017 dans le cadre du pacte de responsabilité. Or, pour Philippe Domy, ce virage nécessite d’abord « un renforcement de l’investissement ». Or, « cela renchérit les activités de plateau technique, constate-t-il. Et les économies réalisées sur les fonctions traditionnelles d’hébergement et d’hôtellerie ne compensent pas intégralement les surcoûts liés à cette adaptation au travers d’équipements plus largement dotés et permettant cette efficience médicale et soignante. » Les économies ne sont donc pas pour tout de suite.
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