En 2017, 265 000 hospitalisations pour des pathologies chroniques auraient pu être évitées, soit un séjour hospitalier en médecine sur 40 et 2,5 % du total des séjours hospitaliers, selon une étude de la Drees qui vient d'être publiée. Presque la moitié de ces hospitalisations potentiellement évitables étaient dues à une insuffisance cardiaque. 22 % sont dus à une BPCO, 11 % à des déshydratations, 8 % à des angines de poitrine sans infarctus du myocarde, 6 % à une crise d'asthme et 1 % à des complications du diabète à court terme. Sur le total des HPE, 14 % des patients concernés ont connu plusieurs hospitalisations de ce type au cours de l'année, dont 82 % pour la même pathologie. Le nombre d'HPE entre 2012 et 2017 est resté stable. Le profil type du patient victime d'HPE a 65 ans ou plus (4/5) ou 85 ans ou plus (1/3). Le nombre d'HPE pour insuffisance cardiaque augmente avec l'âge : les personnes âgées de 85 ans et plus en ont trois fois plus que celles de 65 à 74 ans. Mais c'est l'inverse qui se produit pour les patients atteints de BPCO âgés de plus de 75 ans.
Quant à la prise en charge des patients HPE, elle est assurée à 79 % par des hôpitaux publics, contre seulement 64 % de l'ensemble des séjours de médecine. Ce chiffre monte à 80 % pour les patients âgés de 85 ans et plus. Aussi 74 % des personnes hospitalisées de manière évitable en 2017 étaient en ALD, donc déjà prises en charge pour au moins une pathologie chronique, les établissements publics hospitalisant davantage les patients chroniques (59 % des séjours en Chu contre 57 % dans le reste du public et le privé non lucratif et 37 % dans le lucratif). Concernant les catégories sociales des patients concernées, ce sont essentiellement des personnes vivant seules, ayant 32 % de risques supplémentaires que celles vivant en couple. Mais celles-là ont un risque encore moindre (-57 %) par rapport aux personnes vivant en maison de retraite. Côté diplôme, les personnes n'en ayant pas ou ayant un niveau brevet des collèges, un CAP, un BEP ont 25 % de risques supplémentaires d'être hospitalisées de manière évitable. Enfin les ouvriers et les agriculteurs ont un risque respectivement 43 % et 38 % plus élevé de subir une HPE que les employés.
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